On accède au château Malherbe par la « route du bout du monde », qui part plus prosaïquement de Bormes-Les-Mimosas. Le vignoble, marqué par sa proximité avec la mer, est balayé par le vent qui s’engouffre par la pointe du Diable… Sur cette côte ventée, l’air marin sèche et concentre les grappes, aère les vignes et provoque de fortes rosées matinales qui atténuent le stress hydrique en été. Ces conditions météo idéales limitent l’apparition des maladies inhérentes aux terrains humides. Les raisins sont vendangés manuellement en caissettes, puis macèrent en deux temps, jusqu’à trois jours pour château Malherbe, avec une première étape à froid. Ces deux vins seront dégustés à une température de 14° C pour en apprécier pleinement la finesse.
Ne vous laissez pas impressionner par sa physionomie austère ! Ce rosé 2016 appartient aux côtes de Provence et en partage toute la convivialité. Composé de grenache à 90% et de rolle, il présente une jolie robe brillante saumonée bien plus pâle que ce que la propriété vinifiait jusqu’ici. nez, d’abord discret, tout en retenue, laisse deviner ensuite un panier de fruits rouges frais, de gingembre et de menthe. La bouche séduisante et gourmande dégage des arômes de framboise fraîche, de fraise, des fragrances de poivre blanc, de curry et de zestes d’orange confite.Une belle longueur en bouche en fait le partenaire des repas composés de salades orientales, de poissons rustiques (lotte, rougets) et de certains desserts doux comme le riz au lait aux agrumes et sésame noir. Pensez à le maintenir à température constante de 14°C.
Chez les cavistes et au domaine, 20 € les 75 cl.
Comme son grand frère ci-dessus, ce vin répond au cahier des charges des vins biologiques. C’est là l’une de ses qualités indépendamment de son nom pour le moins inquiétant. Cette Pointe du Diable 2016 tient son nom du terroir dont sont issus le grenache et le cinsault qui composent ce rosé à parts égales. Servi à 14°C, ce vin à la robe rosée assumée offre un nez sur des notes de fruits blancs, d’eucalyptus et de fleur de sel… Embruns marins oblige ! L’attaque est franche, nerveuse avec une acidité bien maîtrisée. La longueur laisse deviner des fragrances de litchi, de citrus confit, de pomelos… Voilà un vin qui fera merveille sur des crevettes au curry, des calamars aux épices, un saumon ou un menu intégralement végétarien.
Chez les cavistes et au domaine, 15.50 € les 75 cl.
Château Malherbe, 1, route du Bout du Monde, 83230 Bormes-les-Mimosas ; 04 94 64 80 11.