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Provence

Et si, les produits made in Provence, symboles de notre art de vivre, contribuaient à véhiculer l’image d’une Provence accueillante et touristique ? Voilà, en une question résumée, l’idée de cette collection officielle à marque Provence, lancée dans le cadre du contrat de destination Provence (initié en 2015). En clair : depuis juin 2023, des entreprises diverses et variées, implantées dans le Var, les Bouches-du-Rhône et une partie du Gard, apposent la marque Provence sur leurs produits. « Pour se faire connaître en France et dans le monde, il faut miser aussi sur notre art de vivre » explique-t-on du côté de Provence tourisme et du Comité régional du Tourisme. Chaque acheteur d’un savon, d’une boîte de calissons, d’un parfum, de biscuits découvre un peu plus nos trésors provençaux qui susciteront, à terme, une envie de venir séjourner en Provence. Les sociétés qui participent à cette opération valorisent la destination en proposant des visites d’usines ou d’ateliers, elles racontent le patrimoine en s’appuyant sur l’imaginaire de la région. Les produits sont mis en exergue dans toutes les opérations de promotion à l’étranger et de leur côté, Provence tourisme et le Comité régional du Tourisme encouragent d’autres marques à rejoindre le mouvement, « pour promouvoir une Provence tout à la fois moderne et authentique ».
Produits en vente chez Jog, 1, rue Caisserie (2e arr).

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Une amphore de vin marseillais offerte à Bordeaux pour rappeler que le vin français est né à Marseille

amphore massaliète

Sous la férule des navigateurs et commerçants Grecs qui arrivèrent dans la calanque du Lacydon, les Ségobriges, une sympathique tribu celto-ligure, comprirent très vite l’intérêt qu’ils avaient à apprendre la viticulture et la fabrication du vin. Quelques années après l’arrivée des premiers Phocéens, on se mit donc à fabriquer des amphores à Marseille de 26 litres/pour 26 kilos (contenant-contenu). Belles et opulentes, elles furent dispersées partout en Gaule et bien au-delà.
A quoi ressemblait le vin des Grecs ? Le vin qui sera contenu dans l’amphore et offert aux Bordelais est un vin rosé IGP pays des Bouches-du-Rhône. Historiquement, il semble qu’on ait vinifié en premier du rosé ; pour le rouge c’était plus difficile car la vinification de cette couleur n’a réellement progressé qu’au XVIIIe grâce aux découvertes des Hollandais. Les Grecs de l’Antiquité mélangeaient un tiers de vin pour deux tiers d’eau, souvent de l’eau de mer et de la résine de pin…
De grands terroirs, Sauternes, Saint-Emilion… De grands châteaux, Petrus, d’Yquem, Haut-Brion… Le Bordelais, le Médoc… des terres qui doivent aujourd’hui leur prestige à Marseille. Pour être provocatrice, l’affirmation n’en est pas moins vraie car, avant de conquérir le Sud-Ouest de la France, le vin français est né à Marseille ! « L’an dernier, avec quelques collègues vignerons, nous sommes allés visiter la cité du vin à Bordeaux et nous n’avons trouvé que deux fois la mention « Provence » sur toute la visite du site, s’émeut Olivier Houles. Ça nous a semblé un peu fort ! Certes, je suis un peu chauvin mais nous avons 600 ans d’antériorité en matière de viticulture sur le Bordelais et ça, ça ne peut pas s’occulter ».

D’où l’idée d’organiser une traversée d’Est en Ouest, de Marseille à Bordeaux, d’offrir à la cité du Vin une amphore massaliète sur le modèle des amphores qui ont été fabriquées à partir de 2550 ans avant J.-C., lorsque les Phocéens se sont installés en masse dans le Lacydon. Une démarche prise au sérieux côté bordelais puisqu’au terme de ce périple de 800 kilomètres en sept villes-étape, Bernard Farges président des appellations viticoles européennes et quelques huiles de viticulture hexagonale composeront le comité d’accueil bordelais. Cette opération pourrait n’être qu’un clin d’oeil mais elle revêt une importance primordiale pour Olivier Houles, par ailleurs directeur de la fédération des caves coopératives des Bouches-du-Rhône. Et ce dernier de souligner le péril qui plane sur le vin en France : « Certains hygiénistes rêvent d’un monde sans vin et nous sommes là pour défendre notre vision d’une consommation modérée ; le vin est un symbole de la part de liberté que l’on veut nous supprimer ».

amphores massaliètes

Le programme

Du 11 au 18 mai, accompagnez Olivier Houles sur son vélo. « Je m’arrêterai dans toutes les villes où l’on a retrouvé des amphores massaliètes » annonce celui qui, pour la circonstance, prendra le nom de Protis. Chaque jour une nouvelle route, une étape sur un site archéologique à mi-parcours, une conférence sur le vin dans les musées des villes traversées et une rencontre conviviale dans une cave pour clore la journée sont programmées. « Cette opération est un défi pour moi, confesse Olivier Houles. Je ne suis pas particulièrement sportif, alors je me prépare depuis la mi-février à raison de 6 heures de vélo par week-end ».
Le 11 mai : venez tous applaudir le départ à vélo de l’amphore à 9h30 sur l’esplanade du MuCEM. Le CNRS installera le Gyptis, la réplique d’une barque antique cousue par les premiers  Phocéens pour le transport des marchandises. Pierre Povéda animera une conférence inratable sur cette même barque.
Le 12 mai : Arles-Lattes
Le 13 mai : Lattez-Nissan-lez-Enserune
Le 14 mai : Nissan-lez-Enserune-Bram
Le 15 mai : Bram-Castelsarrasin
Le 16 mai : Castelsarrasin-Tonneins
Le 17 mai : Tonneins-Sauternes
Le 18 mai : Sauternes-Bordeaux. 14h30, départ pour la cité du Vin à Bordeaux ; 16h30 : arrivée à la cité du Vin et à 17h30, conférence avec Jean-Pierre Brun et Frédéric Berthault. Et pour suivre l’épopée de l’amphore de Gyptis-Olivier Houles, rendez-vous sur Facebook !

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