Entre Bras et Brue-Auriac, dans le Var, non loin de Barjols, il est une terre qui fut rattachée à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille. Une cuvée en rouge et en rosé, Héritage de Saint-Victor, raconte ces liens noués dès le XIe siècle, lorsque le seigneur de Brue offrit aux moines marseillais une chapelle dite de Notre-Dame. Aussitôt, les ecclésiastiques édifièrent un prieuré et entamèrent la culture des terres voisines en plantant de la vigne. Au fil des siècles, le vignoble est resté et Benoît Fil est désormais le dépositaire de cette longue histoire.
Ingénieur agronome et oenologue de formation, Benoît Fil s’est installé ici en 2017. Avant de revenir sur la terre de ses origines, Fil a exercé ses talents en Georgie, au coeur des montagnes du Caucase, où il a géré successivement le vignoble, puis la production des vins de la société Georgian wines and spirits, alors filiale du groupe Pernod-Ricard. En 2008, il devient maître de chai de la Maison Martell, où il passera 8 années à distiller, élever et élaborer les assemblages de cognacs.
Amoureux de la Provence et de son art de vivre, le jeune vigneron travaille en trois couleurs et raconte, au fil des millésimes sa passion pour la Bastide de Fave. La cuvée Héritage de Saint-Victor rosé 2018 est le fruit d’un assemblage rolle (40%), syrah (35%), cinsault (15%) et grenache. Ce vin, que l’on servira à 11-12°C, a reçu une médaille d’argent au Concours général agricole et une autre au concours des vignerons indépendants. Le nez délicat mais intense de fleurs d’agrumes (citronnier, pamplemousse) évolue sur les arômes de pêche jaune. La bouche est charnue et la robe saumon franc confirme une belle structure et une longue persistance en bouche. Vous servirez ce vin avec des pâtes au pistou, des crustacés (langouste au barbecue), des légumes grillés et arrosés d’un filet d’huile d’olive. A réserver aux amis qu’on aime…
Bastide de Fave, 83119 Brue-Auriac ; infos au 06 73 40 58 41. Héritage de Saint-Victor rosé 2018, 75cl, 10 € départ cave.
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