Elles récidivent cet été encore avec un 4e millésime consécutif. Une persévérance qui prouve le succès que ces trois Vilaines rencontrent depuis le lancement de leur rosé qui ne se prend pas la tête. Les Vilaines, ce sont trois copines, Anne, Géraldine et Emmanuelle qui ont imaginé un vin de soif et de plaisir, un rosé qui leur plairait et qui « parlerait » aussi aux autres filles. Les années et les commandes se suivent au point que le millésime 2019 vient d’être embouteillé. Dans ses vignes, Gabriel Giusiano accepte de livrer les secrets de ce coteaux d’Aix qui s’est fait un nom parmi les autres célébrités régionales.
« Cette année, les vendanges ont eu lieu du 5 au 25 septembre, souffle le vigneron. Nous avons ramassé les raisins parcelle par parcelle, cépage par cépage, au fur et à mesure des maturités optimales ». Des maturités qui fluctuent selon que les sols sont exposés au nord ou au sud, que le sol est caillouteux ou argileux etc.
Il a plu toute la matinée et le ciel s’éclaircit. Le soleil apparaît au fur et à mesure que les nuages sont chassés par le vent naissant. Il commence à faire froid et Gabriel Giusiano remonte le temps, dans l’histoire de Pey Blanc dont il assure la conduite depuis 2003. « C’est mon grand-père Mattéo qui est arrivé ici dans les années 1950. Il travaillait sur un hectare et demi et il amenait ses raisins tous les ans à la coopérative. Mon père, Jean-Claude, a pris sa suite en 1983-84 et il a racheté 10 hectares. Lui aussi est resté dans le modèle coopératif. A mon arrivée, j’ai racheté encore 7 hectares et les ai replantés, confie Giusiano. D’où le rôle des terroirs à Pey Blanc, au moins aussi important que celui des cépages ».
Le 2019 des Vilaines résulte d’un assemblage de grenache, syrah et cinsault : « Les baies ont été ramassées entre 3h et 7h du matin pour préserver leur fraîcheur, éviter l’oxydation et la prise de couleur, révèle le vigneron. Ce rosé à 50% de macération et à 50% de pressurage direct a été vinifié là encore parcelle par parcelle et cépage par cépage. En fin de vendanges, on avait une vingtaine de cuves prêtes pour l’assemblage ». Très proche de la philosophie des trois amies, ce rosé est assez rond, léger et peu aromatique avec une prédominance du grenache sur la syrah et une présence du cinsault qui garantit beaucoup de finesse. Le rosé 2019 des Vilaines ? Un rosé facile à boire à l’apéritif entre amis ou servi lors des repas d’été composés de spécialités méridionales à base de tomates, ail, huile d’olive et grillades. Une couleur qui raconte une Provence festive et heureuse pour peu qu’on la boive à 9-10°C.
Les Vilaines, rosé 2019, 75 cl, 13 € chez les cavistes, prix de vente conseillé.
A Paris, en vente chez La Provence à Paris, 72, avenue Denfert-Rochereau, XIVe arr.
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