Ils ont choisi de baptiser « Placette » ce nouveau bistrot contemporain car son emplacement l’imposait. Sur la place Bargemon, à l’ombre des arbrisseaux, Achille Marlier et Camille Duchesne imaginent déjà leurs tables mi-ombre mi-soleil et la concrétisation de leurs ambitions. Les deux associés se sont connus au Bistrot de l’Horloge sur le cours d’Estienne d’Orves, « et à force de penser à haute voix, on s’est rendu compte qu’on était complémentaire, donc l’idée de nous associer s’est imposée » relate Achille Marlier, 33 ans, originaire de Forcalquier dans les Alpes de Haute-Provence.
Placette sera « un lieu de vie accessible à tous, dès le petit-déjeuner. On y déjeunera de midi jusqu’à 15 heures environ, et, ensuite, on y servira des gâteaux, du thé, des sandwiches », poursuit Achille. « Le soir, on mise tout sur le combo cocktails-tapas », enchaîne Camille Duchesne. Objectif revendiqué : accueillir les 25 ans et plus, « tous ceux qui aiment et veulent sortir » dit Camille.
La carte se composera de 3 entrées, autant de plats et de desserts et d’un plat du jour ; elle fera, promet le duo, la part belle aux produits bio à l’instar des vins nature, et, locaux, comme les bières de micro-brasseries régionales. « On vise le qualitatif, faire simple et bon, avance Achille Marlier. Nous serons un bistrot dans l’air du temps », poursuit-il évoquant avec gourmandise une échine de porc confite, des jus de viande à la sauge ou cet agneau bio en cuisson longue. « Le gastronomique ne m’attire pas, poursuit Achille. J’ai toujours travaillé dans des restos qui valorisaient les plats ‘anciens’, c’est la cuisine familiale et populaire qui me parle le plus ».
« Nous voulons servir des plats du quotidien sous une forme contemporaine mais toujours avec de bons produits »
Camille Duchesne et Achille Marlier
Pour le soir, Camille Duchesne confie penser à proposer des plateaux de coquillages ou des plats girondins, comme les huîtres à la saucisse qu’on savoure dans l’Entre-Deux Mers : – Aujourd’hui, tout le monde veut ouvrir un bistrot, c’est à la mode mais c’est avant tout un métier, prévient Duchesne. Car un bon restaurateur doit savoir acheter et vendre en visant le public le plus large possible ». Camille et Achille envisagent l’avenir avec optimisme car, selon eux, « l’augmentation de la demande permet aux producteurs et éleveurs bio de baisser les prix. Il y a tellement de styles différents dans l’univers de la restauration que nous devrons faire oeuvre d »explication, voire de pédagogie ». La Placette accueillera ses premiers clients mercredi 16 septembre.
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