L’opération « journée nationale Zéro Carbo » est lancée et se déroulera partout en France le 4 novembre prochain. A l’origine de ce rendez-vous, l’équipe du guide Fooding, toujours en quête de bonnes adresses food partout dans l’Hexagone, qui a placé l’alimentation au sommet de ses préoccupations. De la gastronomie à l’environnement il n’y a qu’un pas que le fondateur du guide, Alexandre Cammas, saute avec enthousiasme : « Cette année encore, l’été fut chaud, beaucoup trop chaud… La faute aux émissions de gaz à effet de serre, parmi lesquels ce bon vieux dioxyde de carbone, dont la concentration dans l’atmosphère relève pour beaucoup de notre système alimentaire – agriculture de masse, transport, emballages, habitudes de consommation… »
Après le succès des éditions 2018 et 2019 qui s’étaient déroulées à Paris, la journée zéro carbo franchit les frontières de l’Ile-de-France et recueille l’adhésion de quelque 80 noms parmi les plus gourmands du pays dont certains sont les chouchous du Grand Pastis à Avignon, Maussane-les-Alpilles et Marseille bien sûr. Concrètement, pour le public, il s’agira de découvrir des menus spécialement conçus (presque) sans carbone ! Les restaurants et tables participants se sont engagés à respecter la charte « Zéro Carbo » (utilisation de produits locaux, valorisation du végétal, réduction des déchets, achats en vrac…) avec un objectif : servir des milliers de repas à très faibles émissions de CO2, arrosés de vins de Bordeaux issus d’une viticulture engagée dans des démarches durables et écoresponsables.
Trois dîners performances et tous les rendez-vous Zéro Carbo dans la région
Avignon, dîner chez Manon Muller, chef de La Cantine du nid. « Je suis végétarienne depuis plus de six ans, et il me semblait normal de présenter une cuisine que j’affectionne. L’être humain a évolué, et avec toutes les possibilités que l’on a de ne pas manger de chairs animales, il est dommage de vouloir en consommer au quotidien, en incitant les éleveurs à toujours produire plus en délaissant l’éthique et le responsable ». 7, rue des Trois-Faucons à Avignon, infos au 09 63 61 70 64.
Marseille, le Bec du Coq. Dans leur cave à jajas sélective, entre Vieux-Port et Bonne Mère, Victoria Gil et Guilhem Malisson balancent des tapas super bonnasses : coques au top dans un bouillon bien dosé en ail et gingembre ; frites de compète à tremper dans une mayo kimchissime ; beau bun avec crevettes marinées au céleri, pommes craquantes et sauce piquante… Et pour la soif ? Que des vins propres pardi ! 28, bd Notre-Dame, 6e arr., infos au 04 91 91 62 08.
Marseille, restaurant Limmat. « J’avais déjà une démarche écolo avant d’ouvrir Limmat, mais je remarque que j’ai de plus en plus de bons réflexes depuis l’ouverture. C’est devenu comme un défi pour moi d’être de plus en plus responsable » assure Lili Gadola, la chef. 41, rue Estelle, 6e arr., infos au 04 91 47 49 35.
Marseille, les Eaux de Mars. « Notre action en faveur de l’environnement se fait au jour le jour. A raison de 25 000 repas servis à l’année, notre restaurant a une grande responsabilité en terme de développement durable, il fait le pont entre les producteurs et les consommateurs » déclarent Noémie Lebocey et Arthur Faure. 135, rue Consolat, 1er arr., infos au 04 91 07 61 36.
Marseille, Ouréa. « J’ai travaillé dans de grandes maisons, où les produits sont découpés au carré pour n’en garder que le “meilleur”. On y sélectionne les produits calibrés et il y a beaucoup de pertes. J’ai toujours trouvé ça dommage. Quand je suis devenu chef de Sémilla à Paris, j’ai créé mon propre réseau de producteurs et j’ai continué à travailler des produits d’excellence, en privilégiant les saveurs et les circuits courts aux produits visuellement parfaits », dixit Mathieu Roche, le patron. 72, rue de la Paix-Marcel-Paul, 6e arr., infos au 91 73 21 53.
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