Les restaurants sont fermés mais ils sont entrés en résistance, l’écrasante majorité d’entre eux s’étant convertis à la livraison ou à l’emporté. Au vu de l’évolution des modes de consommation dans le monde, ce phénomène nous guettait et la pandémie pousse les plus rétifs à une conversion que les pizzérias, burgers et restaurants asiatiques avaient déjà accomplie. Dans une rue Méry toute repavée, le Nguyen-Hoang appartient aux incontournables tant cette famille propose une cuisine vietnamienne de qualité et très peu grasse, fine et généreuse.
Pour bien faire, il faut passer un coup de fil pour s’assurer que la maman est derrière les fourneaux et cuisinera aujourd’hui. Bonne pioche, c’est elle qui répond ce matin et prend la commande.
Parmi les plats phare de la maison, les bành cuôn (crêpes de riz vapeur, viande de porc, champignons noirs et oignons frits), des rouleaux frais roulés dans l’instant à la viande de bœuf ou aux crevettes, un canard laqué-riz blanc et une soupe pho (bouillon de bœuf, nouilles de riz-émincé de bœuf et fines herbes). Pour le déjeuner, quelques nems accompagneront l’apéritif (au vin rosé), prélude très croustillant à un repas composé de deux bo bùn (boeuf et crevettes) roboratifs et cuisinés du jour. Encore plus riche en goût, le mi xao aux nouilles de blé au bœuf doit tout son intérêt à une sauce sucré-salé épaisse dont on aimerait qu’il y en ait toujours plus.
Alors faut-il y aller ? Quand les restaurants reviendront à une vie moins cahotique, le Nguyen-Hoang figurera sur votre planning des sorties. En attendant, on téléphone à l’avance pour passer commande et venir chercher sa commande. La carte n’est pas énorme, 5 entrées, 6 plats, c’est un indice de bonne adresse tout comme la famille qui mange ce qu’elle cuisine : y’a pas plus rassurant. Le rapport qualité-prix est excellent et promet de se régaler pour 15-20 € maxi. Par les temps qui courent, ce n’est plus négligeable.
Nguyen-Hoang, 6, rue Méry, Marseille 2e arr. ; infos au 04 91 90 71 92. Carte de 15 à 20 €.
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