Adresse phare du cours Julien, la Brasserie communale est connue pour ses soirées concert, ses expos et ses rendez-vous théâtre mais beaucoup ignorent que l’on y mange, et plutôt très bien. Au tout début de leur aventure, en avril 2019, les trois associés Antoine, César et Loïc ont accueilli Neil Mahtsry, chef israélien passé par le Danemark et Londres, pour y raconter une cuisine aux racines proche-orientales mâtinée d’influences Asiatiques et d’Amérique du Sud. A la tête d’une brigade de trois personnes, le cuisinier met en œuvre des produits frais « pour des plats peu onéreux. C’est un choix politique de vouloir servir de bonnes assiettes à un tarif le plus bas possible », juge Antoine Joannier, l’un des trois associés en charge de la programmation culturelle…
La carte estivale nous ménage quelques temps de fraîcheur (gazpacho de tomates au barbecue-canneloni de crêpe farci à la brousse) et de croustillance (crevettes grises frites poudre de champignon et figues vertes- rhubarbe et verveine), des plats végétariens comme le sabich (aubergines marinées-tahine, œuf parfait et olives de kalamata) ou méditerranéens (sashimi de tonine (katsobushi-pak choï braisé-pomelos et lait de coco wasabi).
Le parfait de foies de volailles et aussi délicat dans son visuel que dans sa composition, couvert d’écailles de courgettes marinées. Suit un picanha et chorizo grillés, un riz péruvien roulé dans une feuille de figuier que l’on twistera avec une sauce orange-cumin torréfié. L’ensemble est très imaginatif et ces croisements d’influences très bien amenés. Classique mais fort en cacao, ce sablé breton cacao aux arômes de grué s’accorde d’un moelleux et ganache montée chocolait. Le sorbet yaourt l’accompagnant est irréprochable.
Alors faut-il aller déjeuner à la Brasserie communale ? Oui parce que le service est cool et parce que la clientèle, fidèle à l’âme du cours Ju, se régale autant que nous de tables en tables. Oui parce que Neil Mahtsry est un gars sérieux qui ne se prend pas la tête et compose des ardoises sacrément bien ficelées. Oui enfin parce que le rapport qualité-prix est un des meilleurs du périmètre. A l’heure du départ, Antoine laisse fuiter une info capitale : « D’ici quelques semaines, on va commencer à brasser sur place notre propre bière ». Encore une autre raison pour revenir à la Brasserie communale.
Brasserie communale, 57, cours Julien, Marseille 6e ; infos au 06 67 56 66 68. Déjeuner de 19 à 28 €.
En soirée, aux grignotages habituels (homos, burratina olives, rillettes de thon) s’ajoutent les arancini et leurs sauces. Tarifs de 10 à 15 €.
Ajoute un commentaire