Un rhum à la bière ? Guillaume Ferroni l’a imaginé et il l’a fait. L’Aubagnais, qui avait déjà lancé le rhum au café avec les Cafés Maurice de Toulon, s’est associé à plusieurs micro-brasseries pour mettre au point une recette unique qui a nécessité trois temps. « La première étape est très classique puisque j’élabore mon rhum, Boucan d’enfer, vieilli en fûts imprégnés des arômes de whisky tourbé. J’ai ensuite prêté ces fûts à des brasseurs (Rubé, la Plaine et Zoumaï) pour qu’ils élaborent leur bière dans ces fûts ». Les bières vont donc se charger en arômes de tourbe et de « fumé ». « Ensuite, je récupère les fûts vides et j’y remets le rhum » poursuit Guillaume Ferroni.
Un produit unique
De ces trois étapes il résulte des bières avec une identité et un caractère très typés ; par ailleurs, Ferroni embouteille des rhums très différents « et pourtant, il s’agit du même rhum au départ », glisse-t-il. Pour les familiers de la brasserie de la Plaine, le rhum présente un nez acide-citronné avec une bouche de chocolat amer (orge grillé). Chez Rubé, les notes fumées aux accents amers voire maltés sont exacerbées.
Le rhum employé est un rhum sec de l’île Maurice de 5 ans d’âge ; non sucré, on peut le consommer un peu comme un whisky écossais pour ses arômes de tourbe sur un saumon fumé lui-même et des poissons (harengs). Chaque fût (un par brasseur) donne peu ou prou 250 bouteilles (soit 1000 en tout) commercialisées chez les cavistes les plus pointus.
Rhum à la bière Ferroni, environ 48 € la bouteille. Chez les cavistes.
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