Miramas

Mensa chez Sulauze, saison 3.- Le duo de Mensa donne son rendez-vous annuel au domaine de Sulauze pour un déjeuner partagé autour de la cuisine et du vin, entre joyeuses ripailles et convivialité. Connu pour ses vins bio et naturels, le dom. de Sulauze est un lieu de vie où cohabitent un domaine viticole, une brasserie, une miellerie et un élevage de porc noir. Comme chaque année le menu mettra à l’honneur le savoir-faire des producteurs locaux arrosé des cuvées maison que présentera Guillaume Lefèvre. Au menu : apéritif (boudin noir, gel de piment d’espelette / huîtres / cromesquis d’épaule de cochon à la bière brune / terrine de campagne au foie) et déjeuner : langue de cochon comme un phô ; saucisse maison de couenne et choux, purée de choux de Bruxelles beurre noisette, jus de cochon fumé à l’anguille ; panais rôtis au miel de lavande, ganache panais, sauce choco-caramel.
• 8 février 2025, tarif : 69 € par convive, eaux, café, et vins servis  à discrétion. Places limitées. Réservation obligatoire.

Marseille

Le poireau pour Vérane.- Sur proposition du chef Gilles Quillot, l’auteur marseillaise Vérane Frédiani s’est récemment vu remettre la médaille de chevalier de l’Ordre du mérite agricole. « Un jour, j’ai dit merci au chef Gilles Quillot pour avoir engagé une cheffe pâtissière au sein de l’ambassade de France à Londres. Une embauche qui faisait suite à une conversation que nous avions eue, il y a des années, sur l’importance de rendre les talents féminins de la cuisine visibles », raconte Vérane Frédiani. Au cours d’une cérémonie de remise de médaille au sein de l’ambassade de France à Londres, Son Excellence l’ambassadrice Hélène Duchêne a procédé à la remise du poireau ; Vérane a aussitôt remercié Héloïse Pestel et le ministère de l’Agriculture pour la reconnaissance de son engagement pour l’égalité et n’a pu cacher son émotion à l’idée « que notre travail, notre acharnement même et nos passions puissent être utiles à la France ».

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7e Arrondissement Marseille Restaurants en Provence

Au restaurant les Trois Forts, Sylvain Touati cuisine avec l’accent

La nouvelle carte été 2024 du restaurant les Trois Forts

Il y a deux mois, début février 2024, le Grand Pastis annonçait l’arrivée de Sylvain Touati aux Trois Forts, le restaurant du Sofitel Vieux-Port. « Un recrutement on ne peut plus marseillais, avec un chef qui a grandi à Endoume », se réjouit encore Vincent Gaymard, le directeur de l’hôtel. Pour célébrer les arrivées conjointes du printemps et de son chef, l’hôtel emblème du groupe Accor a organisé un déjeuner-cocktail en invitant quelques médias afin de se faire une idée précise des talents de cette recrue tout juste quadragénaire.

Premier constat, et pour enfoncer le clou de son identité régionale, le chef mise tout sur le local et le méditerranéen. La brousse du Rove est parsemée de petits champignons à la grecque-petits-pois et radis en salade à l’huile de laurier, les sardines sont marinées aux oignons doux épices pissalat-jaune d’œuf confit au citron et poutargue. Petite exception pour confirmer la règle : la saint-jacques est travaillée en fine raviole truffée sur un crémeux d’artichauts. Les saveurs de la brousse sont timorées mais le caractère gras de la sardine est fouetté par l’acide de l’agrume ; le chef entame le récit d’un repas vitrine qui, peu à peu, va gagner en intensité.

Les pieds paquets d'encornets du restaurant les Trois Forts

Un style assumé pour le restaurant les Trois Forts

Grand absent des menus contemporains, l’amer revient ici avec courage dans ce barbajuan (sorte de mini tielle) aux blettes-artichauts pignons et concombre.  Suivent ensuite des pieds-paquets d’encornets-écume de soupe de poissons de roche, une composition créative et très identitaire à savourer sans bouder son plaisir face à la mer. Les années sont passées, les styles de vie aussi. Désormais, le Sofitel accueille en mode cool avec un service soucieux de bien faire mais beaucoup plus aérien qu’auparavant. On se prélasse dans un canapé à l’heure apéritive, on traîne à table à l’heure du dessert et du café tout en refaisant le monde.

Le castel retravaillé servi au restaurant les Trois Forts

Fraise, citron, fleur d’oranger… Marseille dans l’assiette

Si les assiettes avaient un accent, il serait provençal et à la sobriété des plats salés, répond la fantaisie des desserts qui bousculent les codes. Touati, dès son arrivée, est allé goûter le castel du Trianon, la pâtisserie voisine. Il en a retenu les arcanes du goût pour proposer une crème pralinée-éclats de meringues et quenelle de sorbet citron ; hommage pensé et retravaillé à sa sauce pour un dessert  devenu mythique.  Fruit roi de la saison, la fraise Cléry s’accompagne d’une évidente rhubarbe acidulée-crème vanillée et d’un chichi frégi à la fleur d’oranger. L’Estaque est en face sur la côte, les sourires trahissent une heureuse surprise.

Alors Vincent Gaymard a-t-il eu raison de croire en Sylvain Touati ? Puisque l’heure est aux paris, nous, on dit oui. On aime le caractère très sudiste, pour ne pas dire bucco-rhodanien, de cette cuisine baignée de soleil. Il y a quelques timidités (la brousse et ses petits pois atones) et de  belles idées (pieds paquets d’encornets). Vous retrouverez de l’audace dans l’amer du barbajuan et le sorbet citron qui accompagne le castel. Au restaurant les Trois Forts, Sylvain Touati propose sa vision de la cuisine marseillaise d’aujourd’hui, chose finalement rare chez ses contemporains.

Restaurant les Trois Forts, Sofitel Marseille-Vieux-Port, 36, bd Charles-Livon, Marseille 7e arr. ; infos au 04 91 15 59 00. Carte 100 €.

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