De Los Angeles à la Provence il n’y a qu’un pas que Carine et Roland Coupat ont allègrement franchi. Ce couple de quincas rêvaient de nature et c’est ici qu’ils ont donné corps à leurs envies. Rien de plus normal pour Roland, petit-fils de vigneron du Beaujolais, et Carine, petite fille de paysans de le Drôme. Tenté par l’aventure américaine, le couple a fondé trois entreprises de tourisme en Californie entre 1985 et 1998.
Cette année-là, ils ont un coup de foudre pour un domaine viticole d’une trentaine d’hectares à Cadenet dans le Luberon. « Depuis, nous avons planté 4 000 arbres sur 15 hectares », annonce fièrement de sa voix ensoleillée Carine Coupat. A l’instar de l’hiver rigoureux de 1956 qui avait dévasté les oliveraies, le millésime 2014 restera celui de la désolation : victimes de la mouche, certains paysans ont vu leur production d’olives anéantie jusqu’à 90%. « La faute à un hiver et à un été trop doux et à une météo trop humide », analyse Roland Coupat. Il n’empêche, la production de la Bastide du Laval, pour être rare, n’en reste pas moins de grande qualité : « Nous sommes spécialistes du fruité vert, poursuit le maître du domaine. Ce sont des huiles aux arômes d’herbe fraîchement coupée avec une note ardente revendiquée et une pointe d’amertume maîtrisée ».
La promenade au milieu des oliviers donne à respirer l’air glacial qui fouette le visage ; le soleil se couche et rougeoie à flanc de colline : « Là, ce sont des aglandau, ça représente 80% de nos oliviers, dit Roland. Là-bas, il y a des callian, bouteillan, salonenque et des picholine… La picholine, c’est une excellente olive de table, verte, craquante, délicieuse nature à l’apéritif »… Inspiré par la méthode toscane, le couple Coupat produit en « chaîne continue » : « Si on écrase les olives à la pierre, on les expose trop à l’air avec un risque d’oxydation. Nous avons un broyeur électrique à 7000 tours minute qui convient à ce que nous recherchons ». Outre le fruité vert « porte étendard du domaine », la Bastide du Laval produit une intéressante huile fruité noir (chômée) dans le droit fil de la tradition provençale : « Nous la fabriquons avec des olives vertes ramassées tôt dans la saison » explique Carine qui invite à la goûter… Et qui pourrait refuser ?
La Bastide du Laval, La Royère, 84160 Cadenet ;
infos au : 04 90 08 95 80.
Tarif : 20 € le litre d’huile d’olive (bio, AOC provence)
également en quart, demi-litre et 3 litres.
[…] y va : épluchez à vif les oranges. Coupez-les en fines rondelles, disposez dans un plat. Assaisonnez d’huile d’olive de Corse AOP et d’une cuillère à café de cannelle râpée. Salez, poivrez. Laissez reposer une heure au […]