On dit que c’est le plus petit food court de la ville, voire de la région. Dans ce qui était auparavant un vaste magasin, l’espace a été morcelé pour accueillir plusieurs dark kitchen. Pizza, pasta, burgers et bao étaient mitonnés sur place avant d’être livrés à scooter dans tout Marseille mais le succès a incité les dark kitchen à se mettre en lumière et désormais, « on vient comme on est », et chacun choisit son comptoir pour commander selon l’humeur du moment.
Dark kitchen avec pignon sur rue
C’est dans cet univers de potes qu’on est allé piocher Bao n’roll, un duo devant les fourneaux qui propose des bao « d’une autre dimension »… En résumé : un sandwich dans un « pain coupé », sorte de brioche cuite à la vapeur et garnie. La recette traditionnelle du bao étant trop sucrée (exactement comme les sushis), l’équipe a allégé les apports en sucre et c’est bien mieux ainsi. Les bao sont donc farcis de ribs (bœuf confit, pickles, sauce oignon et crudités), de tataki de saumon au sésame (pickles, chou rouge sauce teriyaki), de poulpe (snacké, fenouil, rouille et ketchup maison et oignons frits) et bien d’autres encore. Tout est accompagné de frites, de salade de chou…
Incarnation du grand mix entre les traditions chinoise et japonaise, le torikatsu est un poulet croustillant bien souple posé sur un lit de laitue iceberg, de purée d’avocat et sauce mayo sriracha (très/trop timidement épicée). Les feuilles de menthe apportent une virgule de fraîcheur, c’est très bon et on s’en fout plein les doigts. Les frites à base de pommes de terre fraîches sont « familiales » et autour de nous, assis sur le trottoir et des chaises hautes, tout le monde a le sourire. Encore une bonne idée : les rouleaux de printemps au riz au lait (sucré), sont garnis de fruits frais ; on les trempe dans une sauce à la mangue très gourmande ; total régal.
Bao et rouleaux
Alors faut-il aller chez Bao n’roll ? Oui parce qu’ici, vous allez manger de la vraie street food, dans les plats et dans l’ambiance. Oui parce que pour une quinzaine d’euros on déjeune ou dîne sans avoir le goût du trop peu comme trop souvent ailleurs. Oui car les recettes sont créatives et malicieuses, oui car un passage ne suffit pas et il faudra qu’on goûte la prochaine fois ce rouleau de printemps vege (shiitakés marinés, vermicelles, crudités, ciboulette, wasabi et oignons frits) si tentant. Le bao appartient à la culture populaire chinoise, il est donc hyper facile à faire alors soyez exigeants sur les garnitures et la créativité. Ce dont Bao n’roll ne manque pas…
Bao n’roll, 65, boulevard Jeanne d’Arc, Marseille 5e arr. ; environ 15 € (Deliveroo).
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