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En direct du marché

Quelques tables du midi en centre-ville

Manque d’inspiration ? Timidité à l’idée de pousser la porte d’une table inconnue ? Envie de vérifier la (bonne ou mauvaise) réputation d’une adresse ? Au jourd’hui, le Grand Pastis vous livre ses impressions sur quelques enseignes hautement recommandables pour les déjeuners entre pros en ville. Pour chacune de ces recommandations, on y mange un plat du jour avec dessert ou café pour 20 euros maximum.

café de la banqueLe café de la Banque Arnaud Lafargue et toute son équipe le répètent à l’envi : « Réservez, téléphonez, nous ne sommes pas en mesure de vous garantir une table si vous venez sans prévenir ». Gage sans conteste d’un succès qui ne faiblit pas au fil des années. Lors de notre dernier passage, la recommandation du jour portait sur un thon cuit rosé accompagné d’une polenta aux arômes de figatellu (photo). Le café gourmand n’atteint pas des sommets mais tout est frais et de qualité. Ambiance brasserie, très belle clientèle composée de têtes connues, service impeccable et prévenant. Vous aimerez.
Le café de la Banque, 24, bd Paul-Peytral, Marseille 6e arr. ; 04 91 33 35 07.

Le Grain de Sel Pierre Gianetti n’est pas le plus people des chefs marseillais mais sa clientèle vénère cet apôtre du bon produit. Plats du marché, cuisine locavoriste, belle maîtrise technique. Clientèle essentiellement juriste, proximité avec le palais de justice tout proche. Réservations impérativement absolument obligatoires.
Le Grain de Sel, 39, rue de la Paix, Marseille 1er arr. ; Marseille 1er arr. ; 04 91 54 47 30.

facade lauraceeLe Lauracée Sortez les girophares : Christophe Négrel a longtemps cuisiné au Lunch à Sormiou, c’est là qu’il a construit les fondations de sa solide réputation. Mais qui se souvient de cette époque ? L’été Négrel cuisine pour de riches vacanciers à Saint-Tropez. En hiver, il donne vie à cette table bourgeoise appartenant au Cercle culinaire de France. La lecture de la carte prise comme ça, à la volée, est éloquente : terrine de lièvre et cochon du Ventoux aux sucs de jus de gibier, gravlax de saumon crème battue jeunes pousses caviar avruga, canette des Dombres cuisses en daube, navets aux sucs de porto poitrine grillée purée de panais… Inspiration provençale dénuée des oripeaux du floklore pagnolesque. La formule « gourmet pressé » à 19 ou 23 € force le respect.
Le Lauracée, 96, rue Grignan, Marseille 1er arr. ; 04 91 33 63 36.

La Poule noire 2007-2015 : en huit ans, Franck a réussi à s’imposer sans rameuter le ban et l’arrière ban médiatique, en se contentant de proposer le rapport qualité-prix le plus juste possible. La semaine dernière, sa carte proposait une brochette de canard-sablé parmesan , un crousti-fondant de cabillaud-émulsion iodée au bois de fenouil, un oeuf cocotte aux morilles crudités craquantes et mouillettes à l’huile de truffe. Une cuisine saisonnière qui s’appuie sur le produit. Une valeur aussi sûre que discrète.
La Poule noire, 61, rue Sainte, Marseille, 1er ; 04 91 55 68 86 et 06 89 68 21 10. A midi 12,50, 16, 18 et 19 €.

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