
Le Président de la République, Emmanuel Macron, a accueilli à Marseille, ce mardi 11 février, le Premier ministre indien, Narendra Modi. Après avoir coprésidé le sommet international pour l’action sur l’IA, deux journées durant à Paris, les deux hommes se sont envolés pour les Bouches-du-Rhône, ont atterri à l’aéroport de Marseille Provence et sont immédiatement partis en convoi de très haute sécurité à Cassis. C’est la Villa Madie qui a été sélectionnée pour accueillir, mardi soir, le dîner d’Etat dont le menu avait été pensé puis mis en assiettes par le chef Dimitri Droisneau. Pour ce dîner événementiel, le chef a créé un menu rigoureusement végétalien, une commande sur mesure qui l’a amené à sortir de son registre culinaire habituel, à délaisser un temps la mer pour la terre, les garrigues et la campagne. Narendra Modi Villa Madie
Narendra Modi à la Villa Madie : mission séduction
L’expérience végétale a été ponctuée par quelques innovations singulières, à l’instar des serviettes chaudes parfumées à l’immortelle (pour se rafraîchir les mains) avant d’entamer le dîner. Une infusion à déguster froide, imaginée par l’herboristerie du Père Blaize, se composait de feuilles des citronniers plantés dans les jardins de la Villa Madie et de plantes, issues de la garrigue environnante, a remplacé l’eau naturelle.
Les maraîchers locaux ont été mis à contribution à l’image de Jérôme Vernale à Sanary-sur-Mer, pour composer l’assiette « Les Primeurs ». Dans cette recette, les épluchures de topinambour ont été transformées en chips croustillantes, les feuilles d’artichaut réduites en poudre et travaillées en une émulsion délicate.

« Merci la France ! Une visite productive s’achève, au cours de laquelle j’ai assisté à des programmes portant sur l’IA, le commerce, l’énergie et les liens culturels. Je remercie le président Emmanuel Macron et le peuple français »
Narendra Modi sur X
Toutes les cuissons ont été pensées pour révéler la pureté de chaque produit : jeu de cru et de cuit, légumes saisis en sautoir, baignés dans leur propre eau végétale, pour mieux renforcer leurs arômes délicats et fragiles. Les herbes sauvages comme l’immortelle, la roquette sauvage, la pimprenelle, ainsi que des fleurs de cerisiers et d’amandiers en fleurs sont venues enrichir ce tableau végétal, au naturel ou séchées et utilisées en infusion, décoction ou pour fumer subtilement les préparations. Les protéines animales exclues, des écumes d’herbes liées à des purées de pignons de pin ont restitué la texture onctueuse et les saveurs intenses des sauces habituelles du chef Droisneau. Le dessert, un chocolat aux herbes des collines, évoquait une une balade sensorielle dans les calanques.
La gastrodiplomatie
La gastrodiplomatie vise a utiliser la culture gastronomique d’un pays dans un but diplomatique. Cette utilisation peut avoir lieu dans un cadre privé, pour améliorer les relations entre diplomates et chefs d’États, mais aussi dans un cadre public pour améliorer l’image d’un pays à l’international. Mardi soir, Dimitri Droisneau et toute l’équipe de la Villa Madie se sont acquittés de la mission à la perfection.
Photo Evan de Sousa
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