Inutile de sortir les mouchoirs : la saison du figatellu touche à sa fin. On en remangera quand il fera un peu plus « frais », pour l’heure, le broccio et tant d’autres charcuteries, au premier rang desquelles le jambon ou les saucissons, reprennent de la vigueur. Non, non, ceci n’est pas le bulletin météo de Louis Bodin mais un rapide survol de tout ce qu’Era tempu propose au visiteur affamé. Ce petit restaurant qui fut l’un des premiers, il y a quelques années, à valoriser la gastronomie corse, propose inlassablement encore ses plats du jour (aux environs de 13-16€), ses vins (clos Canarelli, 1769, domaine Casabianca) et le sourire de sa patronne. Lors d’un déjeuner improvisé, la tarte aux herbes-mesclun ou les boulettes de veau à la sauce tomate s’accompagnent au choix de frites de patate douce ou de penne. La viande souple s’enrichit d’une sauce ni acide ni aigre ; d’un rouge vif, elle invite à saucer sans retenue avec un peu de pain aux noisettes. La salade est très fraîche, équilibrée dans ses assaisonnements, toute gourmande. On accompagne ou pas, c’est selon, son assortiment de fromages, d’un peu de confiture aux figues et voilà qu’arrive le café, suave, long en bouche, ample sans amertume. Alors peut-on y aller ? Si tu ne vas pas y manger, c’est Era Tempu qui viendra à toi avec sa formule traiteur que l’on croise dans tous les événements qui animent la vie marseillaise. Vous y apprécierez la sobriété de ton et la gentillesse de l’équipe qui, comme tous les Corses, se mérite…
Era Tempu, 70, rue Sainte, 7e arr. Marseille ; déjeuner, 20 € environ. Fermé lundi et mercredi.
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