Et ce week-end, on mange où ? A cette question capitale, vous conduirez famille et amis dans ce restaurant discret à la périphérie aixoise, loin des avenues agitées. Jusqu’à la semaine dernière, on y mangeait à l’extérieur mais le mistral vous poussera en salle ; vous choisirez une table sous le regard torve d’une antilope transformée en trophée de chasse, assis sur des chaises coque blanche dans l’esprit Charles Eames. Service sympa, sans prise de tête et carte à l’unisson. Ici, la partition se veut familiale, proposant 5 entrées, un plat de pâtes, 6 plats cuisinés et 2 burgers. Linguini aux palourdes et citron confit, tartare de boeuf Aubrac au couteau, pluma de porc ibérique, demi poulet fermier jaune de l’Ain, encornets persillade… Tout est promis « fait maison » et vous le croirez sans peine. Devenues rarissimes au restaurant, les alouettes sans tête baignent dans une sauce concentrée et aromatique, dans laquelle plongent des pasta au beurre doux. On sauce à outrance sans bouder son plaisir. Dans le même registre, les pieds-paquets, le cabillaud frais mariné et les escargots de Bourgogne au beurre persillé, conformes à la tradition, nous replongent dans des réminiscences enfantines. Et le dessert ? Ici aussi, la tarte au citron meringué et la tarte fine aux pommes ont leur petit succès mais c’est le tiramisu breton aux fines crêpes dentelles, peu sucré, croustillant et nappé de caramel au beurre salé qui renouvelle le genre. Alors faut-il y aller ? Oui parce que les adresses qui servent du tradi sans être tapageuses ne courent pas les rues. Les fondamentaux sont (très) solides, les exécutions parfaites et les assiettes cohérentes dans la forme et sur le fond. Et la cohérence au restaurant, ce n’est pas si fréquent.
11, avenue Jean et Marcel Fontenaille, 13100 Aix-en-Provence ; résas au 04 42 92 30 66.
Fermé dimanche et lundi. Un plat et un dessert, 30 € environ.
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