Dans le Var, à quelques encablures du fort de Brégançon, la route qui serpente au milieu des chênes lièges et de la garrigue conduit à ce domaine familial de quelque 25 hectares. L’ancienne ferme qui dépendait de la citadelle est devenue propriété de Louis Ferrari en 1935, elle n’a jamais quitté la famille depuis. Aujourd’hui, son arrière-petit-fils, Sébastien, cultive les 20 hectares de vignoble affichant un âge moyen de 45 ans, avec un louable souci d’excellence.
Conformément à la tradition provençale, la couleur majoritaire ici reste le rouge qui profite, sur la pointe la plus méridionale du Massif des Maures, le cap Bénat, de conditions climatiques idéales. Pour ce Malherbe rouge 2012, les raisins ont été vendangés à la main ; l’assemblage de syrah et grenache à parts égales (35%), et de mourvèdre (30%), génère un vin au nez méridional mûr et fondu, de pruneau cuit, d’épices douces et de fruits rouges.
A la dégustation, le mourvèdre apporte de la robustesse et la bouche charnue annonce des tanins présents sans être agressifs. Des notes fruitées de fruits rouges (myrtilles, cassis, groseilles) précèdent les épices. La note finale très minérale, rustique et savoureuse, apporte la touche délicate de ce côtes de Provence. Je vous conseille de carafer ce vin 30 à 40 minutes avant dégustation, il accompagnera des viandes régionales de caractère (agneau de Sisteron, taureau de Camargue), un canard à la braise, des ragoûts et gibiers.
Château Malherbe, 1, route du Bout du Monde, 83230 Bormes-les-Mimosas ;
infos auprès de Sébastien Ferrari au 04 94 64 80 11. Château Malherbe rouge 2012, 30 € environ.
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