Loin devant le café, son principal concurrent, le thé est la boisson chaude la plus consommée au monde, mais il serait dommage de cantonner son usage au seul petit-déjeuner ou à la pause de 17 heures. Le thé, à l’instar du vin, peut entrer dans la composition d’un menu raffiné : le poisson s’accommode à merveille des thés verts, une viande rouge avec de grands crus chinois ou une viande blanche d’Oolongs boisés. En cuisine, le thé se prête à mille recettes : réhydratez, par exemple, vos pruneaux dans une infusion de thé bouillant qui leur donnera un goût subtil et en réhaussera le goût. Lorsque l’infusion est froide, les pruneaux sont à point.
Très connue, la recette de la crème aux oeufs, s’acoquine à merveille d’une cuillère à soupe rase de thé matcha avant de passer au four. Sans pour autant sacrifier au rituel de la cérémonie du thé, qui peut durer d’une à cinq heures, l’usage exige qu’à chaque théière soit attribué un thé de même cru et de même grade, surtout si votre théière est en terre cuite. L’idéal serait d’en posséder trois : une pour les thés de Ceylan de Chine ou d’Inde non fumés, une pour les thés fumés et une troisième pour les thés parfumés. Oubliez le robinet et préférez l’eau minérale ou l’eau de source. Les Chinois ne sucrent pas le thé mais si vous y tenez absolument, optez pour du sucre candy, du sucre de canne roux ou du miel au goût neutre. Le lait se verse toujours froid dans une tasse vide, avant le thé. Enfin, faites toujours chauffer la théière avec de l’eau chaude pour éviter les chocs thermiques et respectez les dosages et temps d’infusion mentionnés sur les paquets.
Du béotien à l’expert
Caricaturalement, on distingue les thés parfumés, qui permettent une approche facile, des thés nature, qui ont la faveur des connaisseurs. Généralement, on débute l’apprentissage des thés avec les thés parfumés. La consommation de thé a doublé ces 20 dernières années en France mais ne concurrence pas celle du café qui lui est dix fois supérieure. A l’achat, évitez définitivement les préparations en sachets (inventés aux Etats-unis en 1904) et préférez toujours le vrac. Les sachets en gaze ou mousseline pliés et non collés sont acceptables. En Europe, la majorité des thés vendus sont des mélanges “jardins”, issus de différents terroirs. mais il est possible, bien que plus rare, de se procurer des thés d’une seule provenance mentionnée sur l’étiquetage. Enfin, n’hésitez pas à sortir des sentiers battus : si vous avez l’habitude de servir le thé avec une rondelle de citron, remplacez cette dernière par une tranche d’orange qui développe son fruité. Pour renforcer l’arôme de votre breuvage, ajoutez une pincée de sel fin sur les feuilles avant de verser l’eau frémissante. Si l’on vous offre du thé, veillez à toujours le conserver dans le noir car la lumière altère ses parfums. Dans le fond d’une boîte en fer ou d’un pot de terre cuite, vous placerez deux rondelles de buvard qui absorberont toute trace d’humidité.
Mes bonnes adresses
→ A Marseille, une jolie sélection signée Dammann chez Luciole (15, rue Venture, 1er arr. ; 04 91 33 10 00) ; le Palais des thés (57, rue Paradis, 1er arr.) ; le café des thés (6, place Emile-Sicard, 8e arr. ; 04 91 71 94 08) ; le comptoir Marlau (209, bd de la libération, 4e arr.)
→ A Aix, Plaisirs des Thés (29, rue d’Italie ; 04 42 53 01 91).
→ A Avignon, T, Truc et Tralala, 22, rue Saint-Etienne (angle rue Joseph-Vernet).
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