De longues années durant, Yang Lin a été le cuisinier du consulat de la République populaire de Chine à Marseille. La cuisine de ce chef des plus discrets a donc été la vitrine d’un art de vivre, la démonstration d’un savoir-faire auprès d’hôtes divers et variés, mais toujours avides de découverte. Dans les murs du Carbone qu’Anthony Lacanau avait fondé il y a bien plus de 10 ans, le Lilin a posé ses cartes et ardoises ; les nouilles sautées (aux légumes, boeuf, crevettes ou canard) règnent en maître, escortées des traditionnels raviolis concoctés sur place à la coriandre ou au porc. Quelques soupes de ramen au boeuf, des raviolis au poulet viennent parfaire l’offre.
En salle, les banquettes, tables et chaises sont restées mais le rouge, couleur heureuse en Chine, est revenu en force. Sur fond de service respectueux et amical, d’une table à l’autre, des ressortissants chinois laissent deviner la fiabilité du maître-queux. Les assaisonnements des nouilles maison sont parfaits, les lamelles de viande de boeuf sautée au wok avec des oignons, du chou chinois, des courgettes et quelques carottes sont gourmandes, l’assiette copieuse. Idem des raviolis qu’on trempe dans une petite sauce aigre-douce, servis vapeur et fumants. Les desserts, quelques mochis, une noix de coco givrée, une salade de fruits gentille mais sans intérêt, confirme le manque d’imagination des tables asiatiques dans ce domaine. Alors faut-il y aller ? Oh que oui, pour le rapport qualité-prix, le service et le soin apporté à chaque assiette. Idéal pour une sortie à deux ou pour rejoindre quelques amis lors d’une sortie improvisée.
Lilin, 22, rue Sainte, Marseille 1er ; 04 91 56 59 66. Raviolis de 8,50 à 15 € ; soupes 10, 11 € ; nouilles de 10 à 16 €. Carte 20 €.
Bravo !!! J’adore ce restaurant… C’est très bien. Signé : Josiane , Géraldine, Caroline,