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Provence

Et si, les produits made in Provence, symboles de notre art de vivre, contribuaient à véhiculer l’image d’une Provence accueillante et touristique ? Voilà, en une question résumée, l’idée de cette collection officielle à marque Provence, lancée dans le cadre du contrat de destination Provence (initié en 2015). En clair : depuis juin 2023, des entreprises diverses et variées, implantées dans le Var, les Bouches-du-Rhône et une partie du Gard, apposent la marque Provence sur leurs produits. « Pour se faire connaître en France et dans le monde, il faut miser aussi sur notre art de vivre » explique-t-on du côté de Provence tourisme et du Comité régional du Tourisme. Chaque acheteur d’un savon, d’une boîte de calissons, d’un parfum, de biscuits découvre un peu plus nos trésors provençaux qui susciteront, à terme, une envie de venir séjourner en Provence. Les sociétés qui participent à cette opération valorisent la destination en proposant des visites d’usines ou d’ateliers, elles racontent le patrimoine en s’appuyant sur l’imaginaire de la région. Les produits sont mis en exergue dans toutes les opérations de promotion à l’étranger et de leur côté, Provence tourisme et le Comité régional du Tourisme encouragent d’autres marques à rejoindre le mouvement, « pour promouvoir une Provence tout à la fois moderne et authentique ».
Produits en vente chez Jog, 1, rue Caisserie (2e arr).

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Anthony Khalifa, un itamae en quête d’umami

A l’âge où beaucoup tapent dans un ballon, Anthony Khalifa, lui, apprenait à parler le japonais. « J’ai toujours adoré apprendre les langues étrangères et à 13 ans je me suis inscrit à des cours de japonais par correspondance. C’est comme ça que j’ai découvert la culture de l’archipel ; avec l’anglais, c’est la langue que j’ai le plus aimée ». Français, anglais, mandarin, japonais… Anthony Khalifa est un polyglotte aux multiples vies. Ce marseillais né dans une clinique du 8e « qui n’existe plus », se décrit volontiers comme un méticuleux, « un ordonné qui déteste le désordre », des qualités qui se révèleront précieuses dans son approche de la cuisine nippone.
A la tête aujourd’hui de Sushiprod, Anthony Khalifa est un itamae, c’est-à-dire un chef sushi multidiplômé. « Outre les sushi, je sers des don buri, des bols de riz agrémentés de viande ou de poisson, à l’instar du guy don, un bœuf sauté aux oignons mariné et en sauce avec un œuf juste coagulé pour le crémeux et la subtilité du plat ». Des recettes authentiquement familiales et quelques classiques issus de la cuisine kaiseki, la cuisine gastronomique japonaise à l’instar de certains tataki en sauces, des gélifications, des émulsions…

« Les diplômes m’ont conféré un sentiment de légitimité »

Anthony Khalifa

De la déception à la passion

Sushiprod, c’est quoi ? Formateur professionnel, Anthony accompagne des professionnels à l’instar de Coline Faulquier, Gilles Carmignani ou Thierry Pszonka. Il donne également des cours de cuisine à des amateurs, propose un service traiteur événementiel et accueille, depuis 2020, le public dans son restaurant du 5e arr.
Les premières approches d’Anthony Khalifa avec la gastronomie japonaise ont été des plus tièdes. En 1998, le Marseillais découvre son premier sushi restaurant à Strasbourg puis retourne, une semaine plus tard, à Paris cette fois, dans un autre restaurant nippon… « A chaque fois, j’en sortais déçu. Plus tard et par hasard, à Marseille, j’ai découvert Sushi Moto, boulevard Baille. J’ai beaucoup échangé avec le chef qui parlait le japonais. Il faisait tout lui-même et j’ai goûté son travail en dépit de mes réticences, et là, il s’est passé quelque chose : de la subtilité, un retour de saveurs ». En 2000, à Marseille, manger du poisson cru était rare et c’est dans ce contexte qu’Anthony Khalifa se lance. Il cuisine d’abord pour ses amis et sa famille et « à chaque fois, les retours étaient excellents ; c’est ce qui m’a incité à me déplacer chez des particuliers, à présenter des shows cooking, proposer des prestations traiteur ».

Au-delà de l’enthousiasme, il y a la formation. Gros bosseur, Anthony compulse des livres, questionne, enquête, regarde des vidéos avec toujours le même mantra : – Je peux faire mieux ». En 2014, il s’envole pour le Japon et décroche le TSA, le Tokyo sushi academy. Un an plus tard, les Japonais le sollicitent pour participer à un championnat mondial de cuisine japonaise où il finira finaliste national.

Anthony Khalifa et « la » quête

Aujourd’hui, les murs couverts de diplômes de son restaurant témoignent du sérieux de son engagement professionnel. « J’ai toujours beaucoup travaillé, les clients sont toujours satisfaits mais la formation et les diplômes m’ont conféré un sentiment de légitimité », confesse le jeune quadra. Anthony Khalifa parle avec aisance des différentes familles de cuisine, des courants culinaires qui traversent l’archipel, détaille les styles et les traditions avec un rare sens de la pédagogie. « J’essaie d’être au plus près de l’umami, c’est ce que je mets en avant dans chacune de mes formations » dit-il. Les grands amateurs viennent et reviennent chez lui, « mais j’aimerais qu’ils soient plus curieux et audacieux, les Provençaux ont souvent peur des goûts très marqués ». A lui de nous initier, en toute confiance.

Itamae, 27, rue de l’Abbé Féraud, Marseille 5e arr. ; infos au 09 80 38 37 54.

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