Si vous le qualifiez de bobo, il fera la grimace. Et puis il éclatera de rire en reconnaissant : – On est toujours le bobo de quelqu’un ! ». Cyril de Héricourt est un homme heureux qui a donné corps à son rêve en inaugurant, le 10 octobre dernier, BeO(rganic), un vaste espace, aéré et fluide, sous les voûtes des Docks. « Nous proposons de l’alimentation bio d’une façon différente à la fois sur le fond et la forme, entame cet ancien dirigeant de syndicats viticoles en vallée de Loire et en Bourgogne. Nos produits sont sélectionnés avec rigueur, on travaille avec des artisans et des producteurs locaux à l’image des moutardes et vinaigres de la Cigale provençale ou des confitures varoises de « Confit nature » à Tourves ». Tout en détaillant son étal de fruits et légumes frais, ses étagères chargées des riz bio de Camargue et autres pâtes au blé dur italien, Héricourt raconte sa rencontre avec Marie Maurage, dont les quelque 2400 fromages produits dans sa ferme bio de 6 hectares au pied des tours du Merlan sont devenus le must have de tout plateau de fromages marseillais. « Je suis un amoureux du produit », reconnaît le souriant patron de 43 ans.
A l’heure du déjeuner ou du dîner, Louise Gillard entre en scène. Cette jeune femme à la voix toute douce est originaire de Franche-Comté ; autodidacte tombée dans la cuisine pour financer ses études, elle n’a jamais plus quitté les casseroles pour vivre de sa passion. Son gimmick ? Le légume rôti ; celle qui se revendique du cercle du cuisinier Emmanuel Perrodin, signe une cuisine d’influences mésopotamiennes. Au restaurant de BeO, les menus végétariens, végan ou gentiment omnivores cohabitent avec toujours le souci de proposer des assiettes colorées, et appétissantes : « Nous voulions éviter la simple juxtaposition d’ingrédients dans les assiettes » dit Cyril de Héricourt.
Et comme il n’est de bonne table sans bon verre de vin, Cyril de Héricourt présente ses « quilles », exact reflet de ses goûts : – Sur les 120 références, le Languedoc, la Provence et les Côtes-du-Rhône réunissent envrion 50% de l’offre » lache-t-il. Entre autres curiosités à découvrir : un vin macédonien répondant aux règles de la permaculture, un Jean-Philippe Padié, viticulteur à Cals dans la vallée de l’Agly et un rancio de chez Vinoceros, « Sous le soleil de midi ». Le concept BeO serat-il un jour franchisé ? « Non, mais peut-être un jour en ouvrirons-nous un autre à Aix ou à Paris » confesse Héricourt. A suivre.
Longue vie à cette belle initiative!!!! Ca a l’air top en tout cas !!!!
très sympa et qui porte des valeurs, ça fait plaisir !
Si en plus ils font le tri sélectif … j’adhère 😉
Ils sont adorables et loin d’être chers pour une telle qualité