Après avoir été fabriquée dans la plus grande discrétion, pendant des années, la gamme de biscuits le Bada a désormais pignon sur rue. « Je déménage dans ce petit local de 12 m², pour moi c’est le signe positif du développement. Jusqu’à présent, je fabriquais chez moi dans un espace dédié, sans visibilité, et, après 3 années de recherches, j’ai fini par trouver mon bonheur » explique Mélanie Ibrahim devant sa petite enseigne de la rue de Bruys. Sa marque est née en janvier 2019 et connaît, depuis, une notoriété en constante progression : – Le Bada, c’est un petit plus, c’est le supplément offert… Quand j’étais petite, on allait acheter les chichis aux cabanes de l’Estaque et quand on commandait 12 chichis on avait toujours le petit bada, un treizième pour la route », se souvient cette marseillaise d’origine syro libanaise. biscuiterie le Bada
« J’ai un entourage assez costaud et des amis qui m’épaulent. Il y a ma tante aussi, elle vient pour emballer, on fonctionne à l’ancienne »
Mélanie Ibrahim
Avant d’être biscuitière, Mélanie a été infirmière. « Et je me pose encore le pourquoi du comment j’en suis arrivée à la biscuiterie » confesse-t-elle. Fille d’une famille syro-libanaise,arrivée à Marseille à la fin des années 1940, Mélanie a grandi dans le quartier du Merlan, « mais je vis à la Plaine depuis mon âge adulte, j’aime ce quartier ».
La Bada gamme compte une quinzaine de recettes classiques (navettes, canistrelli, spéculos, bonnet de moine -biscuits alsaciens la confiture de framboises- et des mahmoul libanais à la pistache,) mais également des créations : – Je me distingue en inventant des recettes comme le bâton (à base de jus de citron et de jus d’orange, d’huile d’olive, raisin et noisette), le soufflé à la cannelle et à la noisette ou le caffi parce qu’il est caffi de fruits secs et de fleurs d’oranger ».
Séduite par une gamme sans arôme, ni colorant, la clientèle s’accroît d’année en année et Mélanie avait besoin de changer de local pour répondre aux demandes. « Ici, j’aurai un four, un pétrin et un plan de travail, je stocke peu et je travaille à la commande. Je mets des dates volontairement courtes pour que tout soit consommé frais ». Chaque jour des épiceries fines mais également des hôtels (à l’instar du 5 étoiles, le C2, qui lui achète ses navettes) viennent chercher leurs commandes. « Et bientôt je pourrai rencontrer les clients en direct » dit Mélanie qui ne compte plus ses heures : –Ah oui, oui, je fais des doubles journées mais je suis heureuse, merci, ça va ».
Biscuiterie le Bada, 38bis, rue de Bruys, Marseille 5e arr. Infos au 06 46 21 04 72. Biscuits, 4 € les 100 g.
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