Comment bien finir 2023 ou bien entamer 2024… En poussant la porte de ce nouveau lieu hybride, qui conjugue les plaisirs du traiteur, de la boulangerie, du restaurant et de l’épicerie-cave. BonJour est né de l’association des talents de deux équipes : celle de la Fabriquerie (avenue de la Corse) et celle de la boulangerie des Bonnes Graines à Bonneveine. Les deux entités ont pour point commun de partager le goût du bio, du local et du saison. Avec de solides artisans à la manœuvre, BonJour est promis à un bel avenir.
La façade blanc-bleu est discrète, noyée dans le déferlement de couleurs des enseignes voisines et cachée par le flot de la circulation. En salle, un petit carrelage à damiers conduit les pas vers un comptoir de béton. Les Bonnes Graines ont dressé leur étal de pains, viennoiseries, kouign-aman et autre financier en vitrine. Quelques mètres plus loin, Pierre Giannetti a composé un menu à savourer sur place ou à emporter. En face, comme pour tenir tête aux offres comestibles, Sandi a aligné sur les étagères ses préférences en vins nature : un Début d’Abus de la maison Chastagnol à boire rouge (grenache) ou un Carambouille des Vignerons d’Estézargues, élaboré à base de grenache, cinsault et carignan…
BonJour le fameux brownie chocolat noir
Les suggestions du jour sont heureuses et revigorantes : le mijoté de chapon aux panais agrémenté de petit épeautre-pesto de roquette et jus de volaille sonne juste. Un régal encore avec ces pleurotes sautées en persillade au citron rôti dont on appréciera les arômes d’écorce… Côté végétarien, les minestrone de champignons-sarrasin et citron-cédrat s’émerveille de graines grillées. Marine derrière le comptoir, vante les mérites du « brownie de Pierre », un gâteau sans farine, au beurre salé et au chocolat noir, intense et aromatique, dégoulinant de bonheur.
Ceux qui connaissent la Fabriquerie y retrouveront tous les mêmes codes et l’esprit cool du chef Giannetti qui, déjà à l’été 2017, estimait que « le modèle du restaurant s’essouffle » et qu’il convenait plus que tout de le remodeler.
Alors faut-il aller chez BonJour ? Oui parce que l’accueil est charmant et qu’on y trouve une offre boulangère de belle qualité. Oui pour la simplicité d’usage des lieux : on regarde en vitrine, on s’asseoit et on mange. Sinon, on emporte… On ira aussi pour l’offre globale vin, food, pain qui permet de manger à la maison sans se prendre le chou. Il n’y avait aucune raison pour que ces deux maisons ratent leur union. Un café, un sourire, un joli repas pas ruineux et nous voilà une fois encore, sous le charme…
BonJour, 9, cours Jean-Ballard, 1er. Infos au 06 80 30 50 87. Déjeuner 20-25 €.
Ajoute un commentaire