C’est Federico Fellini qui, le premier, en guise « d’hommage » au cliquetis des appareils photos qui le mitraillaient sans relâche, crépitant comme des nuées d’insectes, a qualifié les photographes de la presse people de paparazzi. Profitant peut-être de sa proximité avec Saint-Tropez, le domaine Sainte-Marie a baptisé de ce nom une de ses cuvées de rosé. On cultive les cépages indigènes sur cette terre depuis le XVIIIe siècle ; la vigne couvre aujourd’hui 40 hectares cultivés selon les règles de l’agriculture biologique. Comme pratiquement partout en Provence, l’amplitude thermique des températures entre le jour et la nuit, le vent et les sols bien drainés, permettent de produire des rosés d’une qualité croissante millésime après millésime.
L’assemblage équilibré de ce rosé (40% de cinsault, 40% de tibouren et 20% de grenache) en fait un vin très sage et prévisible. Son nez offre des arômes de fleurs blanches (amandier, cerisier) aussi fragiles que sa robe pétale de rose pâle. La bouche est un peu plus nerveuse, structurée et équilibrée là encore. Typique de la Provence, ce rosé dégage des arômes d’abricot, de pêche et d’agrumes (pamplemousse rose). Fidèle à l’usage qui veut que l’on marie un vin d’une région avec sa gastronomie, on associera ce Paparazzi servi à un tartare de thon rouge ou de saumon très délicatement citronné sur lequel on cisellera quelques pointes d’aneth. Petits farcis, beignets de fleurs de courgette, aubergines à la parmesane seront ses meilleurs vecteurs. Gare cependant à ne pas le servir glacé car l’excès de froid l’éteindrait tout comme son prix, qui peut calmer certaines ardeurs.
Rosé Paparazzi, dom. Sainte-Marie, côtes-de-Provence rosé 2015, prix : 20 €.
Domaine Sainte-Marie, route de Saint-Tropez, 83230 Bormes-les-Mimosas ; infos au 04 94 49 57 15.
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