Le bar-tabac du-coin-en-bas a baissé le rideau, illico presto remplacé par le Rostand, une brasserie toute proprette, joliment aménagée. Au rez-de-chaussée, le comptoir, la terrasse et le perco pour un café expresso bien chaud. Au premier, une salle qui ressemblerait à celle d’un restaurant mais l’ardoise nous ramène vite à la réalité : tataki de thon-salade de chou rouge-fenouil sauce soja, faux-filet charolais au jus de viande frites et salade verte, linguine crème de parmesan olives et jaune d’œuf poché. Service jeune et sympa, table pour deux, et quelques rais de lumière viennent réchauffer l’ambiance.
Dans l’escalier qui mène au premier, une photo noir et blanc du dramaturge en habit vert rappelle que le père de Cyrano de Bergerac a longtemps vécu dans la rue qui porte désormais son nom. Qu’aurait-il pensé de portrait de ce burger à la viande d’Aubrac ? Il en aurait vanté la sauce américaine, pensée comme un assaisonnement ; il aurait aimé la viande, trop cuite, mais de bon goût ; il aurait apprécié les fines tranches de fromage fondu et aurait rajouté un peu de sel à l’ensemble. Les frites fraîches sont cuites dans l’instant, joliment dorées, croustillantes sur les pointes et coquines.
Comme une gifle qui viendrait réveiller un déjeuner très classique, la tarte au citron meringuée suprend par sa mise en orbite sur assiette rectangulaire. On aurait pu céder au tiramisu-madeleines ou au mi-cuit cœur coulant chocolat mais non. Tout le monde servant des tartes meringuées achetées chez Metro, la proposer en version déstructurée, c’était l’assurance de déguster du fait-maison. Et bien nous en a pris : crème citronnée incisive, meringue peu sucrée et légère, croûtes de pâte pour la mâche, un sans faute adorable.
Alors si vous passez par là, n’hésitez surtout pas à pousser la porte du Rostand. Accueil gentil mais pas obséquieux, carte bien pensée et courte qui garantit un fait-maison de très bonne tenue. Desserts réalisés par un chef « salé » qui respecte les basiques sucrés. Pour 24 € avec le café, il faudrait être sacrément casse-chose pour ne pas aimer.
Bravo l’équipe car, avant tout, la cuisine c’est une équipe. Merci pour votre professionnalisme, quant à son chef Monsieur Nicolas Dubois je le remercie pour la succulente assiette qu’il m’a concoctée ainsi que son incroyable et succulente tarte au citron. Je lui souhaite une très grande réussite et que son étoile grandisse au firmament… Bravo continuez ainsi et ne changez rien, à très bientôt.
Me voilà de nouveau au Rostand où j’ai commandé une très bonne dorade royale avec son accompagnement qu’on ne trouve nulle par ailleurs… délicieux. Et son fondant caramel chocolat, vraiment, je vous recommande ce resto, rempli de bonne humeur ! A bientôt