
La Brasserie de Mars soufflera sa première bougie en mars prochain. David Occelli et Zara Kadiri le reconnaissent aujourd’hui, « douze mois mois auront été nécessaires pour asseoir l’affaire sur de solides fondations »… Et définir les contours de ce qui apparaît désormais comme un spot phare dans un quartier en cruel manque de bonnes adresses. David, c’est le brasseur. Originaire de la région toulonnaise, photographe à ses heures, le trentenaire s’est passionné pour la chose houblonnée et a fait ses armes chez les Maltfaiteurs, à la Brasserie de la Plaine et en Ardèche, chez l’ami Valentin de Beerserk notamment. Son titre de gloire : avoir décroché le trophée des bières amateurs au beer festival 2021 de Marseille. En salle, à l’accueil, il y a Zara, la femme orchestre du bistrot qui s’est fait un nom au restaurant les Réformés, chez Urban kitchen et aux premiers jours d’Emkipop à Vauban ; c’est à elle qu’on doit le bissap, la carte de vins nature et toutes ces joyeuseté qui mettent du baume au cœur.

Rillettes de lapin à l’estragon et croquettes de pommes de terre aux oignons caramélisés-fromage à raclette et confiture d’oranges amères annoncent les couleurs d’un repas qui sera métissé. Faut-il aller chercher du côté du Maroc natal de Zara quelques influences ? La seiche snackée-sauce crustacés et chou pak-choï courge spaghetti et crème d’ail surprend d’abord, intrigue ensuite, réjouit enfin. On sauce avec ce pain délicieux à la croûte un peu brûlée et on lorgne du côté de l’assiette végétarienne. Composée d’une gaufre de topinambours et champignons, elle est chapeautée d’un œuf parfait, arrosée d’un sabayon miso et noix. Les clients ont le sourire, la serveuse aussi.
« Ici, il n’y a aucune distance entre la salle et la cuisine, entre le bistrot et la brasserie », dit Zara, tout est fluide, il y a de l’huile dans les rouages.




La Brasserie de Mars, spot rêvé
L’heure du dessert est toujours sacrée car c’est à ce moment que tombe le jugement définitif : faudra-t-il, ou pas, conseiller cette adresse aux copains ? Oui car le chou-crème diplomate praliné cacahuète et sauce chocolat résonne sur un expresso Luciani servi dans une tasse chaude comme on aime. On a aussi plongé la cuillère dans le crumble sarrasin-amandes et poire rôtie caramel beurre salé et… C’était un vrai dessert de bistrot et de saison. Devant la Brasserie de Mars, il y a un large trottoir qui permet d’accueillir les potes à la belle saison pour boire une bière en mode afterwork. Il y a aussi un platane qui fait de l’ombre en été. On peut s’y poser une heure pour le café ou plus longtemps pour l’apéro. C’est un peu de ces endroits rêvés qui méritent d’être explorés. Nous, on a beaucoup, aimé.
La Brasserie de Mars, 148, rue Saint-Pierre, Marseille 5e arr. ; infos au 04 96 16 06 83. Déjeuner de 25 à 37 €.
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David se fait mousser
Un roi dans son labo. David brasse des bières, de 5 à 6 au gré des saisons, servies à la pression. Une moitié de classiques blonde, brune et ambrée, trois autres becs plus éphémères avec des typicités propres (« le 9 mars, nous allons mettre en cannettes une recette plus acide aux notes salines et acidulées, avec des relents d’agrumes, citron et gingembre »). Faiblement alcoolisées, les bières de David ont leur public, notamment cette pale ale très fruitée et douce « avec une bouche très texturée et avoinée ». « J’aime les bières assez légères qui balancent entre acidité et amertume, avec un côté malté, faciles à boire », décrit le brasseur de 37 ans. Dès le 12 mars, on pourra déguster sur place tous ces trésors qui sont également distribués par Victor Bières à Saint-Victor…
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