Des cafés de spécialité, un percolateur et Margaux derrière son comptoir. Le kiosque à journaux du Prado rime désormais avec kiosque à expressos. Fermée depuis 3 ans, la petite cabane appartenant à Marseille Provence Métropole avait fait l’objet d’un appel d’offres. Quelque 40 dossiers et propositions étaient en compétition et ce sont les cafés Corto qui ont remporté la mise. « Je voulais m’installer à proximité d’une station de métro », raconte Margaux qui a trouvé dans ses 15 m2 de bois brut son petit paradis.
Au mur, des distributeurs de cafés aux destinations aussi poétiques que lointaines : Honduras, Mexique, Colombie, Ouganda, Ethiopie, Indonésie… « L’identité du café s’est perdue et je milite pour des cafés cultivés selon les règles de l’agriculture biologique avec une juste rétribution des paysans, explique cette trentenaire souriante qui appartient au groupement Roasters united. C’est une association de plusieurs torréfacteurs qui travaillent directement avec les coopératives de petits agriculteurs, il s’agit de promouvoir les cafés de haute qualité en culture biologique », poursuit la jeune femme.
A gauche en entrant dans le kiosque, une mini épicerie fine propose les thés de Lorène Millet, les tablettes de chocolat de Mathieu Taborcia, des confitures artisanales de La Roque d’Anthéron, les bières (la Torpilleur café) de Zoumaï et quelques accessoires pour caféinomanes. A l’arrivée des beaux jours, Margaux espère installer quelques tables sur la contre-allée et servir tous ceux qui, à défaut d’acheter du café en grain (de 6 à 9 € les 250g) dégusteront les crus les plus lointains sur place accompagnés d’un exceptionnel financier qui frôle la perfection avec son cœur moelleux et ses coins délicatement croûtés. De la clientèle des bureaux voisins aux dames qui fréquentent le marché, le kiosque Corto espère se faire une place dans un quartier qui respire désormais ses effluves.
Kiosque Cafés Corto, 150, ave du Prado, Marseille 8e arr. Ouverture le matin à 8 heures. Fermé le dimanche.
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