Croisée lors d’une soirée à la Friche, Marie Dijon a le sourire : son Caterine a trouvé un rythme de croisière, l’équipe rame dans le même sens et la cuisinière est heureuse d’accueillir sa clientèle, essentiellement fidèle. Comment, après de telles confidences, ne pas avoir envie de partager, rue Fontange, la quiétude d’un soir de fin d’été dans une telle ambiance ? La table est dressée dans le jardin à l’arrière du petit immeuble, dans une ambiance cabanon calanquais. L’accueil est délicieux. Aux tables voisines, des copains et des familles, essentiellement issus du quartier ; c’est bon signe.
La carte est assez bien pensée. On peut picorer des tapapas (panisses-aïoli 13 NRV, un tarama-crumble crevettes-salicorne, une pêche rôtie-tandoori-homos radis et coriandre ou des aubergines rôpties au mascarpone fumé-menthe mûre et cacahuètes) ou une grosse pièce à partager à deux à l’instar des ribs de cochon confits et grillés au jus coquin et herbes à gogo ou un loup d’ici entier (mais sans arrêtes) en tempura sauce aïoli et vierge aux agrumes.
Marie Dijon façon terre-mer
Le début des festivités sera marqué par une pizza pesto-courgettes et féta-olives taggiasche romarin et citron. Cette galette craquante et frite se partage à 3 ou 4 et peut servir de préambule, certes un peu huileux mais rigolo. Il est temps de trinquer. Mais trinquer à quoi ? A la rentrée et à notre joie de renouer avec la ville ! Pour bien faire, un blanc du domaine isérois des 13 Lunes, un monocépage jacquère sera parfait ; vous aimerez sa fraîcheur, sa vivacité et ses notes d’agrumes jaunes qui s’accorderont aux saveurs herbacées de cette galette verte.
Deux yakitori de volaille parfaits de tendreté et posés sur un cube de semoule frite plus tard, on se partagera ensuite les palourdes de Camargue au cochon confit-crumble romarin citron et coriandre et un autre bol de moules au lait de coco-curry d’algues-patates merlu et oxalys. Un exercice terre-mer dans lequel Marie Dijon trouve ses aises et qui étonne par la multiplicité des ajouts et accords, jamais dissonants. Et pour la route ? Un basboussa, un gateau de soule arrosé au sirop de figue et piment rose qui doit beaucoup au yaourt siphonné-citron confit et sureau-amande. Basboussa est un mot égyptien qui veut dire « petit bisou »… C’est-y pas mignon tout ça ?
Alors faut-il aller chez Caterine ? Si vous posez la question c’est que vous n’avez pas lu les lignes qui précèdent. Alors un basboussa à Marie Dijon et à bientôt !
Caterine, 27, rue Fontange, Marseille 6e arr. Infos au 04 91 67 72 85. Déjeuner 35 €, dîner de 40 à 50 €.
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