Marseille

Mon Gâté pour se régaler en un éclair.– Le spécialiste du chou innove et propose désormais une formule déjeuner avec une gamme d’éclairs salés ! Du gravlax de daurade-cream cheese et fines herbes yuzu et pickles en passant par les magrets de canard séchés crémeux de butternut-marrons et agrumes figues en deux façons, on se régale. Et avec ça ? Un réconfortant petit velouté d’accompagnement. La formule végé est délicieuse (pommes de terre au beurre fumé-crémeux au reblochon, pickles). Un petit chou en guise de dessert (le Prince du Piémont à la crème de noisettes est délicieux) et nous voilà prêts à affronter l’après-midi !
• Mon Gâté, café-choux, 8, rue du Jeune Anacharsis, Marseille 1er. Formule déjeuner 26 €.

Carnage et Bouillon Chave, c’est plié.– Dans quelques jours, les deux adresses fondées par le duo d’associés Aurégan Déan et Mathieu Zurcher tireront le rideau. Emblèmes bistronomiques, ces deux vitrines proposaient charcutailles, vins nature, des huîtres et coquillages. Tristesse.
Le Lauracée est vendu.- C’est Christophe Négrel qui l’annonce, avec beaucoup d’émotion dans la voix : le Lauracée est vendu. Le restaurant mythique de la rue Grignan a été racheté par un restaurateur parisien. Bien sûr, on vous en parlera très bientôt, à suivre dans le GP.

Bouches-du-Rhône

Naissance d’un cru.- L’information a fuité sur les réseaux sociaux le 6 février dernier. On a appris la reconnaissance en cru de la dénomination géographique complémentaire (DGC) Sainte-Victoire pour l’appellation Côtes-de-Provence. Seuls les vins en rouge et rosé sont concernés. Le premier cru des Côtes de Provence, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour les vignerons de Sainte-Victoire ça veut dire beaucoup. Cette classification en cru marque le résultat de 33 ans de mobilisation pour l’Association des Vignerons de la Sainte-Victoire qui réunit actuellement 350 producteurs sous la houlette de Jean-Jacques Balikian.

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Magazine

Centre-ville de Marseille : restos et commerces… Décembre en demi-teinte

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Rue Francis-Davso au lendemain des fêtes..La clientèle frigorifiée attend les soldes

« Nous sommes contents du mois de décembre, le public a répondu présent aux rendez-vous du centre-ville, la solidarité des clients avec les commerces de proximité à joué. Il faut admettre que le rapport entre le public et le cœur de ville rénové est plus agréable, l’offre y est plus qualitative et complémentaire ». Le discours de Marianne Tiberghien, aux premiers jours de janvier 2021 se veut résolument optimiste. Les analyses de cette chargée de mission auprès de Marseille Centre, l’association des commerçants et artisans du centre-ville de Marseille, pour être porteuses d’espoir n’en restent pas moins teintées de nuances.

Le milieu de la restauration est composé de gens extraordinaires qui se dépensent sans perspective de réouverture de l’aveu même de Marianne Tiberghien qui estime que « beaucoup se sont démenés pour faire de l’emporté mais la majorité s’avère déçue ». Et de citer le cas de cette jeune restauratrice de la rue d’Aubagne « qui a fini par baisser les bras et elle a pris la décision de fermer. Elle préfère prendre les aides de l’Etat car, selon elle, rester ouvert c’est perdre de l’argent ». Vouloir conserver un lien avec les clients est un leurre, cruelle désillusion. « Là, ne résisteront sur les formules à emporter que les restaurants dont les patrons ont été exemplaires, estime Marianne Tiberghien. Ceux qui ont toujours eu un accueil chaleureux et le prix juste, ceux qui n’ont pas surfé sur les modes… Ceux-là, tiendront le choc ».

« Certains jours tu fais du chiffre, d’autres, rien. C’est ultra démoralisant »

Marianne Tiberghien – Marseille Centre

Et puis il y a ceux qui tentent de nouvelles formules et qui connaissent des fortunes diverses. Ou ceux qui, contre toute attente, portés par les critiques élogieuses de Parisiens qui n’ont rien compris au paysage marseillais, ont bu la tasse ; d’autant plus étonnant que leur offre alimentaire était taillée sur-mesure pour faire de l’emporté… « On assiste à des choses incompréhensibles. Je cite le cas de ce traiteur asiatique habitué à cartonner lors des fêtes chaque année et qui, en décembre dernier, déjouant tout pronostic, a connu un décembre catastrophique« … avance Marianne Tiberghien. Peut-être est-ce dû au fait que beaucoup de Marseillais, privés d’emploi, ont pu cuisiner chez eux ou que le phénomène du do it  yourself a tourné à plein régime ?

Les métiers de bouche, boulangers, bouchers, poissonniers, volaillers, fromagers, eux « ont fait un carton à l’image de ce chocolatier de l’hyper centre ou de la fromagerie Froumaï sur la Canebière qui, pour son premier Noël, n’a rien lâché et s’est démenée pour tenir la barre » poursuit la chargée de mission auprès de Marseille Centre. Les sites web, Instagram et Facebook ont joué à fond leur rôle de seconde vitrine numérique et « ça a fini par payer » d’autant que beaucoup ont téléphoné à leurs clients un à un, ont fait de l’emailing et sont allés chercher le client avec les dents à l’image de la biscuiterie des Navettes des Accoules (2e arr).
Pour les restaurants du centre-ville, en revanche, la situation est plus complexe. Le moral commence à faiblir chez les plus optimistes qui ont longtemps voulu y croire. Jean-Christophe Codaccioni (le Grand Guste, bd Notre-Dame, 7e) achève les travaux de son deuxième établissement, juste en face du premier (le Petit Guste) et confiait hier qu’il fallait « en finir avec le stop and go permanent, ce n’est plus tenable ».

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