Ceux qui ont une bonne mémoire (ou trop de cire sur leur gâteau d’anniversaire), se souviennent qu’il y avait ici une boucherie. Plusieurs commerces se sont succédé depuis et c’est désormais une adresse bistrotière, à l’enseigne de Chez Toto, qui promet du vin à la ficelle en vitrine. « On mesure à la ficelle ce que vous avez bu et vous ne payez que ce que vous avez consommé », explique l’équipe à ceux qui demandent ce que vient faire une ficelle là-dedans. A midi, la formule à 19 € fait courir tout le quartier. Comptez 25-27 € si vous rajoutez le dessert et le café.
Grosses et vieilles poutres, carrelage, nappes à carreaux rouges et blancs, surnappe de papier… Tout ici respire l’auberge. Sitôt assis, voilà que le serveur offre un ballon de sauvignon blanc. Illico, l’ardoise se savourera en mode frais, fruité et gouleyant. Escargots, terrine, bulots-aïoli, salade de langue de bœuf, rillettes de crabe-pamplemousse… des œufs mayo-juste ce qu’il faut de vinaigre, au saint-marcellin rôti, on se sent très, très vite à l’aise.
Les coquillettes façon rap jamaïcain
La salle se remplit aussi vite que les verres et des cuisines, s’échappe un doux concert de casseroles et plats qui s’entrechoquent. Quelques figures connues de la rue Breteuil ont visiblement pris leurs habitudes. Ici une pièce de boucher (de la hampe de bœuf), un filet de sériole pour le poisson, on hésite encore avec l’andouillette, et ce sont les coquillettes à la Sean Paul qui auront le dernier mot. Pourquoi des coquillettes ? Parce que c’est un plat casse gueule, tout le monde en propose et c’est rarement bon. Cette version « rappeur jamaïcain », a été préparée avec du fond de veau, du parmesan, des lamelles de jambon cuit… Un merveilleux exemple de ce que la cuisine pop’ peut produire.
Chez Toto et le mystère Melba
Une dame demande ce que c’est une pêche Melba. Parfois, les serveurs sont admirables de patience. Le moelleux chocolat, on le commandera en janvier-février et on va tester là encore un autre merveilleux casse-gueule : le riz au lait. Dense, épais, nappé de caramel maison et cuit dans un lait vanillé maison lui aussi, il est exemplaire.
Alors faut-il aller chez Toto ? Oui pour la qualité de service, l’intelligence et la clarté des propositions et, oui encore, pour ces assiettes de produits frais, cuisinées dans l’instant. Les assiettes sont simples et, surtout garniees ce qui témoigne d’un vrai caractère généreux. Les restaurants qui se revendiquent « de partage » sont légion mais aucun, aucun, n’offre un verre de vin pour dire aux clients qu’on les aime. Eh bien, nous, Toto, on l’aime beaucoup.
Chez Toto, 131, rue Breteuil, Marseille 6e arr. ; infos au 04 91 42 59 91. Environ 20-25 € au déjeuner ; dîner. 35 €.
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Quel régal chez Toto ! c’est simple et très bon c’est du traditionnel et de l’innovant et, surtout, c’est très accueillant. Pas de chichi, on trinque ! Bravo ! Allez-y !
Bon resto mais accueil très moyen ! L’article du Grand Pastis mentionnait le ballon de Sauvignon offert… Nous avons commandé 2 verres qui figuraient sur la note ! Je l’ai discrètement signalé au patron qui m’a répondu froidement que ça n’était pas offert à tout le monde ! C’est la première et dernière fois que je laisse 80 € à ce sympathique commerçant !