C’est au 1, rue d’Endoume que Christian Mellon a établi son « Repaire », une poissonnerie aux faux airs de petit bar à l’ambiance détendue, un rendez-vous pour dégustateurs de produits iodés patentés. Accoudé au comptoir, se rafraîchissant en sirotant un sirop tout en écoutant un remix de « Le vent nous portera » de Noir Désir, Christian Mellon cultive la « peinard attitude ». Ce lieu paisible est l’un des avant-postes de cet autodidacte, papa de Lilou et Gio, bringueur qui a érigé la fête en art de vivre. C’est donc dans son Repaire que ce grand gaillard de 42 ans reçoit et se confie.
Le nom de Christian Mellon est indissociable de Borderline, il est à l’origine avec ses compères de ce collectif délirant qui organise des soirées à Marseille et qui souffle sa septième bougie ce samedi 22 juillet sur le bateau l’Illienne. « Niveau programmation, nous avons deux groupes qui joueront en live : Pillow Talk et Tournedisque. Côté nourriture, nous servirons un Happy burger truffe. Bref, on veut que ce soit une soirée agréable pour tout le monde et, comme toujours, surtout pas prise de tête ! », raconte Christian Mellon jamais à court d’enthousiasme. Menant une vie à cent à l’heure, le quotidien de cet homme alterne entre délire et sérieux, boulot et fiesta. La journée s’égrène entre quelques rares moments privilégiés aux côtés de ses deux enfants, ses montages de playlists et la gestion des stocks de boissons pour les fameuses soirées Borderline.
« Avant de lancer Borderline, j’ai eu plein de métiers différents, raconte-t-il. J’ai été acteur, footballeur, facteur et j’ai même été membre d’un groupe de rap du nom de Karkan. Et puis finalement en 2010 Borderline s’est lancé un peu tout seul. Ça s’est fait naturellement avec mon camarade Laurent Amar qui a quitté le groupe en 2012, poursuit Mellon. S’il fallait résumer, Borderline je dirais que c’est une histoire de copains. A l’école j’ai toujours été le bout-en-train de la classe, j’ai toujours travaillé avec des gens avec qui il avait un bon feeling. On est tous potes. On rigole ensemble et ça nous permet d’offrir un service de qualité à nos clients ». Le sourire est de rigueur au Repaire, bien sûr, mais également lors de tous les événements que Borderline a programmé tout au long de l’été. De quoi faire groover Marseille encore et encore dans des lieux tout à la fois insolites (à bord d’un bateau), décalés (une terrasse de musée), nouveaux (une piscine en lisière de pinède) avec tout plein d’happy people. « Ma philosophie se résume en une phrase : donne aux gens ce que tu es et ils t’offriront ce qu’ils sont ».
Axel Gède / photo A.G.
Le Repaire, 1, rue d’Endoume, Marseille 7e arr. ; infos au 06 09 52 99 33.
Apéros du bateau avec Borderline c’est ici.