Marronnier de l’année œnologique, le troisième jeudi de novembre célèbre les vins primeurs parmi lesquels le fameux beaujolais. Cette année, la dégustation et la fête revêtent un caractère particuliers au Coq gourmand, chez Claudine Hoang, qui a décidé d’organiser jeudi 19, une dégustation non-stop de 11 heures à 19 heures, « parce qu’il est important de goûter avant d’acheter et aussi pour maîtriser le flot des visites avec une entrée et une sortie distinctes, assure cette femme de bon goût. Parallèlement, pour garantir un maximum de sécurité sanitaire, je propose un service de livraison gratuite dans les 16 arrondissements de Marseille ».
Claudine privilégie les beaujolais exclusivement et cette année, elle met en exergue le domaine David Duteil Ruet, une propriété familiale dont l’aventure débute en 1926 et qui se perpétue depuis 5 générations. « Situé au pied du terroir de Brouilly, à Cercié-en-Beaujolais, le vignoble court sur 21 hectares de coteaux exposés sud, dit Claudine. Ce vin est issu d’une seule et même parcelle et se compose de gamay bien évidemment ». Fidèle en amitié, Claudine Hoang parle de Cathy et David Duteil-Ruet avec beaucoup d’admiration : – Typiquement, ce beaujolais est un grand vin et peut se garder en cave 2, 3, 4 ans sans souci. Un vin d’une belle sophistication ». Pour preuve, sa robe rubis annonce un nez de cerise et de notes de prune. Un vin parfait pour accompagner un canard ou du petit gibier qui s’accordera de ses tanins fins et de sa bouche harmonieuse…
Le Coq gourmand, 39, rue Fort Notre-Dame, Marseille 1er ; infos au 06 43 58 21 51. Ouvert de 10h à 12h30 et 15h à 20h sauf lundi matin et dimanche.
« Notre clientèle ? Ce sont des épicuriens, des gourmands, des gens curieux qui demandent de l’originalité »
Claudine Hoang
Une présence depuis 1940
« Ma famille s’est installée dans ces murs en 1940 » raconte Claudine, antiquaire de métier, qui a, un jour, mesuré tout le potentiel de ce bâtiment aux murs de lourdes pierres, aux caves voûtées, carrelées pour certaines, qui faisaient office de réservoir à sel ou à huile d’olive. Ces énormes cuves de plusieurs mètres de haut, remplies jadis d’huile, étaient reliées par des canalisations souterraines à la place aux Huiles. L’huile s’y déversait par gravité pour approvisionner les savonniers dans leur fabrication. Aujourd’hui, ce sont des bouteilles, des millésimes, des crus, des domaines qui sont sagement rangés, alignés sur des étagères garantes de leur bonne conservation. « J’ai fait une formation et me suis lancée en faisant des achats petit-petit auprès de 4 vignerons, que des copains… Et puis je me suis fait le goût et j’ai ouvert mon champ de dégustation en élargissant ma gamme aux vins des seules vigneronnes, puis j’ai sélectionné des vins de stars, les vins de Jean Carmet, de Jean-Louis Trintignant, de Pierre Richard, de Jean-Claude Dreyfus ou Francis Cabrel » raconte cette caviste à l’œil rieur.
La gamme du Coq gourmand s’est ensuite étoffée avec des whiskies issus de distilleries rares , des rhums, les cognacs de Fanny Fougerat « travaillés sans artifice », et les fameux champagnes de vignerons, ceux de Stéphane Coquillette et Jean-Louis Hostomme en tête.
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