Le 14 octobre prochain, le Coquetel club soufflera sa première bougie. Un an d’aventures pour un duo d’associés, d’amis et de passionnés : Adrien et Roman. « Lui, c’est le barman, il parle avec les gens, il fait les cocktails, moi je suis plutôt dans l’ombre », précise illico Roman. Les deux amis ont 31 ans et sont nés à 5 jours d’écart. Adrien est originaire de Riez, à quelques encablures des champs de lavandes qui bordent le lac de Sainte-Croix. Roman revendique, lui, des attaches corses et aubagnaises. Les deux compères se sont connus au pensionnat du lycée hôtelier Paul-Arène de Sisteron : « On partageait la même chambre et toute notre année de terminale on a rêvé de ce bar à cocktails, ça a été notre grand délire ».
Peint en bleu pour Adrien, orange pour Roman
En 2022, les choses se précisent : les deux amis se téléphonent tous les jours et échafaudent de sérieux plans. Après ses années à Sisteron, Roman a enchaîné les masters, en école de commerce d’abord, en finance ensuite : – J’aimais bien ce que je faisais mais je ne me voyais pas éternellement porter le costume du banquier d’affaires ». Adrien, lui aussi, a roulé sa bosse de Cannes à Londres, de Marseille à l’Australie, de Saint-Barth à Gordes : – Un soir, un chef barman a fait des commentaires sur ma façon de faire mon cocktail préféré et là, j’ai eu le déclic… Il était temps que je me lance ».
La décision est prise, le local trouvé, le Coquetel sera peint en bleu marine et orange. La force de l’adresse : sa sélection riche de 57 rhums, 18 gins français, 25 whiskies dont 7 hexagonaux et une kyrielle de liqueurs françaises. A la carte : 6 créations, deux classiques et deux mocktails renouvelés tous les trois mois. « Mais on réalise toutes les recettes à la demande dans la mesure du possible », rassure Roman.
Coquetel club, « à ma façon »
Si le old fahionned demeure le cocktail fétiche du duo fondateur du Coquetel club, ces derniers n’en reconnaissent pas moins un intérêt pour l’Espresso Martini, le Gambetta et une interprétation très personnelle du Paloma : – J’utilise une téquila infusée à l’aneth avec une liqueur mandarine, un jus de pamplemousse rose, du jus de citron vert, du sirop de pamplemousse et du sirop de baies roses… Le tout est gazéifié maison », sourit malicieusement Adrien.
Pour prolonger la soirée et dîner sur place, la carte de planches, tartines et assiettes affiche de solides arguments. Camemberts rôtis à l’ail, tartine d’agneau cuisson longue-crème d’ail confit, cassolette de la mer et pissaladière à la crème d’anchois trahissent le sourcing des deux associés qui sont allés, des Alpes de Haute-Provence jusqu’à la Corse, le meilleur des productions artisanales. « A la fin du XIXe siècle, un pharmacien de la Nouvelle Orléans avait pour coutume de préparer un remède à base d’absinthe-peychud, de bitter, de sucre et de cognac. Il servait ça dans un coquetier. Mais les Américains d’alors n’arrivaient pas à prononcer coquetier, c’est comme ça qu’ils ont commencé à parler de cocktail. Donc le cocktail est un mot très français », raconte Adrien. Le Coquetel club, nouveau repaire pour amateurs (chauvins) de coquetiers à boire…
Coquetel, 15, rue Louis-Maurel, Marseille 6e arr. ; infos au 06 62 01 23 24.
instagram Infos via Instagram
Ajoute un commentaire