Dans son bureau, des photos de paysages alpins majestueux, des rivières, de hauts sommets et des forêts de sapins que Didier Bertrand regarde pensif : « C’est ma montagne, même si je n’en suis pas originaire, c’est là que je me ressource » indique-t-il. A l’image du dieu Janus aux deux visages, Didier Bertrand regarde, d’un côté, cette nature apaisante et, de l’autre, cette ville dans laquelle il a toutes ses entrées. Fondateur et dirigeant actuel de l’Immobilière Le Marquis, fondée en 2007, rue Grignan, le président de la Fnaim Aix-Marseille-Provence, 2e représentation en importance du syndicat en France, Didier Bertrand pratique ce qu’il professe : « Je sors beaucoup et depuis toujours car sortir c’est rencontrer, aller à la découverte, se faire bousculer. J’aime bien manger, le beau, le bon et le bien fait » sourit-il avec malice.
Bonnes tables en 3 catégories
L’ambassadeur du club M de la ville de Marseille et de Massilia Mundi s’est amusé à classifier ses bonnes tables en catégories : parmi les classiques il a rangé le Julien (rue Paradis), le Café de la Banque d’Arnaud Lafargue (bd Paul-Peytral), chez Etienne au Panier, les Arcenaulx, Pepe Maulio et chez Aldo. « Mais je fréquente beaucoup le Lauracée, chez Péron et la Cantinetta », ajoute-t-il en consultant ses fiches soigneusement préparées.
« Selon moi, un bon entrepreneur doit sortir de son entreprise pour se confronter au réel et éviter toute consanguinité. Si l’on vit en autarcie dans son métier, son entreprise, son réseau professionnel on finit par s’étioler car le monde bouge en permanence » assure Didier Bertrand qui annonce : « Parmi les contemporains, j’aime bien citer Ouréa, le restaurant de Julien Diaz Saisons, les tables éphémères de Jogging, Madame Jeanne chez Maison Buon et Lacaille à la Plaine« .
Zappant d’un style à l’autre, d’une découverte à une table consacrée, Didier et Chantal Bertrand son épouse, confessent aussi une certaine inclination pour les étoilés de la ville parmi lesquels AM-Alexandre Mazzia, une Table, au Sud de Ludovic et Karine Turac, l’Epuisette de Guillaume Sourrieu et la Villa Madie des Droisneau. « Dans cet inventaire il y a comme un équilibre entre le solide, la référence et la curiosité, la touche contemporaine, la créativité qui dérange ou surprend » analyse Didier Bertrand par ailleurs membre du bureau de l’Observatoire immobilier de Provence.
Et puis, il y a toutes ces adresses proches de leur agence que les Bertrand fréquentent avec assiduité : « On va chez Chicoulon car ils débordent de gentillesse, c’est une cuisine inventive, juste, de produits… Des professionnels très humains. On va aussi chez Piou pour leurs produits régionaux, leurs sandwiches et desserts, ce qu’ils font est beau et bien. On va aussi très régulièrement à la Boutique du Glacier parce que c’est sans défaut, toujours juste et puis il y a la coupe de champagne servie au bar du Beauvau, les cocktails délicieux chez Gaspard et puis, et puis… » Citant Héraclite, « Rien n’est permanent sauf le changement », Didier Bertrand invite à s’engager : « Par l’engagement, nous changeons le regard que les gens portent sur nous. le collectif est en perte de vitesse, il faut penser à la communauté »… Justement, et si on parlait de tout ça à table ?
Immobilière le Marquis, 52, rue Grignan, Marseille 1er ; infos au 04 91 13 77 77 et www.immobiliere-lemarquis.fr
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