C’est l’une des plus anciennes associations de chefs cuisiniers de France : les Disciples d’Auguste Escoffier. Jusqu’ici, très active à Avignon, l’association semblait sous-représentée à Marseille. Seule une brigade existait depuis 2013 et dépendait de la délégation Provence-Languedoc.
Au fil des ans, l’équipe s’étant étoffée, l’organisation s’étant rodée, une nouvelle page de l’histoire peut s’écrire sur les rives du Vieux-Port. Ce lundi 10 octobre, « en plein accord avec la délégation Provence-Languedoc d’Avignon, à la demande de l’Ordre international et du pays France, nous célébrerons la naissance de la délégation Provence Méditerranée de l’Ordre international des Disciples d’Escoffier » annonce l’association. En outre, c’est avec beaucoup de solennité qu’un communiqué officiel a été diffusé non sans rappeler « la pure tradition de l’esprit Escoffier, c’est-à-dire : l’égalité entre Disciples sans distinction de grade, la transmission des connaissances, le respect de la culture et de l’évolution perpétuelle de la cuisine, la recherche et la réalisation d’actions pour une cause caritative ».
Soirée au CFA Corot avec Thierry Marx et Jean-Claude Gaudin
Lundi 10 octobre donc, le CFA Corot accueillera les chefs cuisiniers membres des Disciples d’Escoffier, leurs amis, le chef Thierry Marx et le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Outre l’intronisation de nouveaux Disciples (des cuisiniers de métier exclusivement), un dîner de gala régalera les convives d’une bavaroise de fromage de chèvre-coulis de carotte corsée ; une trilogie de crème brulée, foie gras, truffe, sétoise, tuile au parmesan ; un saint-pierre, purée de panais et rhubarbe, cèpes grillés, jus de poulet au thym-citron, écume de palourdes ; un suprême de pigeon en basse température sur sa rôtille d’abats et sa cuisse confite garniture de venaison ; une tome corse, une poire belle anisée et des mignardises…
Tout savoir sur les Disciples d’Escoffier
L’association des Disciples d’Auguste Escoffier a été créée en 1954 par Jean Ducroux, chef de cuisine à Nice et président de la Fraternelle des Cuisiniers. Dans le cadre de cette fraternelle, il organisait un concours, le grand prix Auguste Escoffier. Mais aucune association gastronomique n’existant alors dans le Sud de la France, il eut l’idée de réunir les chefs de cuisine des grands hôtels de la région. Ces derniers mirent au point une « proclamation » qui tenait lieu alors de statut, ainsi que le cérémonial d’intronisation.
« Plus de 80 ans après sa disparition en 1935, Auguste Escoffier reste un maître de la cuisine française sans avoir rien perdu de sa modernité, peut-on lire sur le site de l’association de ses disciples. Parce qu’il fut un précurseur dans tous les domaines de celle-ci et que tout ce qu’il a mis en place le reste actuellement : organisation du travail en cuisine, service à la française, menu à prix fixe, internationalisation, médiatisation etc. Parce que le Guide Culinaire demeure toujours la référence de base de la cuisine française mais aussi parce que certains principes qu’il a édictés dans ses différents ouvrages sont toujours d’actualité au XXIe siècle ».
Bonus : hommage à Escoffier avec sa fameuse pêche melba