Le domaine des Bergeries est né d’une passion commune pour le terroir des Alpes de Haute-Provence, Jean-Luc, manosquin de naissance, n’ayant eu besoin que de quelques paysages et d’un coucher de soleil pour convaincre Eloïse, son épouse, de vivre une aventure œnotouristique exemplaire. Voilà 5 ans, le duo se portait acquéreur de 16 hectares dans un site d’exception à Châteauneuf-Val-Saint-Donat. La piste qui conduit à leur vallon franchit quatre ponts romains en empruntant le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, et laisse affleurer les calades, polies par le passage des troupeaux lors des transhumances.
Au milieu des chênes verts, oliviers, cyprès et des vagues de marnes noires, 12 hectares de parcelles s’imbriquent dans le paysage, chacune étant attribuée à un des onze cépages, parmi lesquels de rares nebbiolo, vermentino, barbera et bianco gentile. « Nous sommes tous les deux passionnés de vins et Jean-Luc a fini deux fois finaliste du concours Ruinart du meilleur jeune sommelier de France, ajoute Eloïse rappelant qu’on a toujours fait du vin au nord de ce département, riche en bonnes terres ».
Rien ne dérange l’harmonie de ce vallon où le nouveau chai et la toute neuve boutique, en pierres provenant d’une ancienne carrière du site, s’intègrent à merveille dans le paysage. Une ancienne bergerie, à la façade couleur écorce, ouvre ses volets bleus entre un tilleul centenaire et deux fontaines anciennes. L’eau de source est acheminée par des canalisations réalisées par les Romains. Un peu à l’écart, deux bergeries indépendantes accueillent des hôtes dans le premier hébergement œnotouristique des Alpes-de-Haute-Provence.
Bassin chauffé et intimité
Les deux bergeries aux murs de pierres, le Bastidon et l’Oustaou, ont été aménagées avec beaucoup de goût par Eloïse avec l’aide d’artisans locaux et de décorateurs de Sisteron. Chacune est équipée d’une cuisine dotée d’un plan de travail en granit. Le Bastidon, cocon pour deux personnes, offre une chambre-salle de bains avec grande douche à l’italienne et un salon. L’Oustau peut héberger quatre personnes dans deux chambres spacieuses dotées chacune d’une salle de bain lumineuse. « Chaque bergerie dispose d’une piscine privée en contrebas » ajoute Eloïse pointant également le jacuzzi.
Domaine des Bergeries, de l’huile, du vin mais bio
Le printemps arrive et les bonnes nouvelles avec. Lors du concours des vins de Mâcons qui s’est tenu du 22 au 24 avril dernier, sur les trois vins présentés par le domaine des Bergeries, deux ont été médaillés. Une récompense et un encouragement pour Jean-Luc Monteil. Connu du grand public pour avoir exercé les fonctions de vice-président du Medef, dirigeant de la Compagnie financière Colbert, fondateur de monbanquier.com, Monteil se révèle grand passionné de vins. Adolescent rétif au système scolaire, il s’est d’abord orienté vers l’hôtellerie avant de se passionner pour la sommellerie. Aujourd’hui, il accomplit enfin son rêve de faire du vin, là où on n’en fait plus, là où les cépages donnent leur meilleur, là où le sol n’a jamais connu de produits phytosanitaires. Comme les oliviers, les vignes sont conduites en culture biologique, avec pour seul ajout du fumier de mouton. La taille des vignes, la mise en bouteilles, se réalisent dans le respect des cycles lunaires. Les vendanges se font à la main. Les vins contiennent d’ailleurs moins de sulfites que les seuils autorisés en biodynamie (70 mg chez Demeter, NDLR). Quant à l’huile également en vente au domaine, elle est composée principalement d’aglandau, aux fameux arômes d’artichaut et d’amande. Lors de votre prochain passage, vous dégusterez le blanc et les deux rosés 2020, il faudra attendre l’automne pour déguster les rouges de ce même millésime.
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