Apt, Lauris, Avignon et Cavaillon : le Vaucluse s’engage pour une « biodiversité sans OGM ni brevet sur le vivant, la protection des terres fertiles et les alternatives aux pesticides ». Avec la 10e « Faites sans OGM » organisée par l’association Foll’Avoine, ce sont des conférences et rencontres avec les paysans bio vauclusiens, scientifiques, agronomes et associations écologistes qui sont proposés au grand public. « Pour cette 10e édition, la « Faites sans OGM 2018″ proposera 4 événements dans 4 villes du Vaucluse, explique le docteur Mireille Lambertin. Nous proposerons des conférences et rencontres avec les paysans bio du département, des scientifiques, agronomes, associations écologistes, une projection de film et de quoi se restaurer bio et local » complète la présidente de Foll’avoine.
Et Mireille Lambertin d’expliquer pourquoi il faut refuser les OGM dans notre environnement : « La problématique des biotechnologies et des OGM touche le domaine du vivant dont nous ne comprenons qu’une infime partie. Au fil de l’avancée de nos connaissances, de nouvelles questions surgissent et la complexité subtile du vivant se confirme. Malgré ce, des techniques se développent rapidement, permettant de le modifier et surtout de le breveter. Dans ce contexte, il est curieux que ce soit aux citoyens et aux ONG de soulever les vraies questions : de quel droit modifier et s’approprier ce qui n’appartient à personne mais qui concerne tout le monde ? Quelles orientations sociétales impliquent-elles ? Quels intérêts motivent ces prouesses techniques ? Qui les souhaite ? Qui détermine les limites et les cadres ? ».
Parmi les nombreux intervenants qui évoqueront les alternatives aux OGM, l’association a invité Silvia Pérez-Vitoria, économiste et sociologue : « Depuis une vingtaine d’années, un peu partout dans le monde des mouvements paysans se coordonnent et font valoir la nécessité de promouvoir des agricultures paysannes. Celles-ci permettent de réparer les dégâts de l’agriculture industrielle (biodiversité, sols, eau, semences, climat…) ; de restaurer la souveraineté alimentaire ; de récupérer des savoirs et des savoir-faire longtemps dévalorisés et devenus indispensables ; de donner du travail dans une période où le chômage prospère » estime Pérez-Vitoria, par ailleurs auteur de documentaires.
Le programme dans chaque ville
- Rendez-vous à l’office de tourisme, avenue Philippe de Girard.
- Au maquis – café villageois, rue de la gare à Lauris.
20 h 45 : présentation de Terre de liens pour le nouveau projet de préservation de ferme en région Paca, la Ferme des Gavottes située à Plan d’Orgon.
21 h 45 : échanges avec le public.
- En coopération avec le cinéma le Pandora – 3, rue Pourquery de Boisserin.
- A la salle Vidau, 67-107, impasse Vidau.
Photo © Radio France – Charlotte Lalanne & Rémi Gabalda AFP
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