Le Malthazar n’est plus, vivent les Fratelli ! Les « frères »… Un joli nom de restaurant comme pour nous rappeler qu’ici l’équipe est soudée et enthousiaste, 100% italienne et fidèle à celui qui l’a portée sur les fonts baptismaux. Car s’il n’aime guère se mettre en avant, Jean-Christophe n’en est pas moins un passionné de bonnes choses. Dentiste de formation, il a tout plaqué voilà moins de 5 ans pour se consacrer corps et âme à sa passion. Le succès de son premier restaurant à Saint-Rémy-de-Provence a poussé cet entrepreneur gourmet à s’imaginer sur la rive gauche du Vieux-Port. « Mais je n’aime guère parler de moi » lance-t-il tout en esquissant un revers de la main.
L’accueil est charmant, le service délicieux. Roberto, 24 ans tout juste, est né à Turin et voit en Marseille la Naples française. Le cuisinier, Antonio Oresta, a quitté la botte à 19 ans pour Paris ; lui aussi, il a le culte du produit. Il se cache derrière des compositions étonnantes, vouant à chacun des ingrédients de multiples fonctions, gustative, décorative pour des recettes à géométrie variable.
« Maman est originaire de Parme, d’où ma facilité à trouver et ramener en France de bons produits » lance Jean-Christophe. Ce dernier, a truffé sa carte de beaux produits dénichés auprès d’artisans et producteurs épris de qualité. Le cousin Giorgo Tanara, vice-président du consortium de Parme, a sélectionné les meilleurs jambons ; les charcuteries culatello, fiocco, guanciale, sont élaborées à Felino, petit village près de Parme ; le Parmigiano Reggiano fait la fierté de deux frères producteurs de la ferme La Riana di Boldini, les riz carnaroli et noir pour risotto sont signés Riso Buono (à Novara). Un inventaire pantagruélique…
Et la pasta ? Les pâtes fraîches sont préparées et façonnées, chaque jour dans les sous-sol du restaurant. Les pâtes aux trois fromages (crème de gorgonzola, de parmesan et de peccorino) n’en sont que meilleures ; à base de blé dur, ces pâtes fondantes accrochent la sauce avec une saveur unique salée, fine et lisse. Elles sont voluptueuses, une assiette comparable à un velours rouge qui draperait un marbre antique. Le risotto aux fruits de mer raconte la pêche du jour, palourdes, gambas, moules, sardines… des miettes de pain au charbon ceignent l’assiette qui est joyeuse et de belle tenue avec quelques pointes de parmesan bien dosé.
Alors faut-il y aller ? Oui parce que pour la première fois, il se dégage de ce repas un-je-ne-sais-quoi de très personnel et authentique. Le tiramisu joue le contraste avec son biscuit imbibé tiède et les éclats de chocolat noir fondant. Rien n’est nouveau et tout est nouveau à la fois et c’est l’entière difficulté de l’exercice. Il en va de même du service qui, de l’accueil au départ, se révèle débordant de gentillesse. A la table d’à côté, deux types ont demandé du coca pour accompagner le repas. Il en fallait du professionnalisme pour ne rien laisser transparaître…
Fratelli, 19, rue Fortia, Marseille 1er ; infos au 04 91 33 42 46. Fermé le dimanche. Déjeuner 18 et 24 €. Carte 35 €.
Vraiment un restaurant très moyen, la cuisine n’est pas exceptionnelle loin de là. Le service très froid pas sympa à part la jeune fille de l’accueil il est trop rapide malgré nos demandes de calme dans la suite des plats ça va trop vite, mauvais choix de musique, carte des vins trop réduite, trop chère pour la qualité des vins, très très déçus de notre soirée nous étions 4 et tous du même avis. Une pâle copie du Fratelli de Saint-Rémy et surtout des restaurants du Groupe Mama moi qui réside moitié moitié entre bali et le Salento a part l’accent des serveurs c’est la seule chose qui ressemble à l’Italie. Fuyez