Le grand hôtel Henri souffle ses 230 bougies et a fait peau neuve après une année de travaux. Revendiquant un style à la française, la déco a été (re)pensée pour le confort du voyageur le temps d’une nuit ou d’un séjour. L’escalier du XIXe siècle, en marbre de Carrare est la colonne vertébrale de la bâtisse, il est le poumon des lieux, éclairé par sa verrière. Chaque objet, miroir, tableau ou encore fauteuil rappellent la vocation « déco » de l’Isle-sur-la-Sorgue ; les peintures murales, le mobilier chiné, les boiseries d’époque, les papiers peints, la pierre et les dorures renouent avec les charmes du style Napoléon III avec une modern touch qui allège l’ensemble. Manon, Marco et Julien ont sélectionné ensemble fauteuils, chevets, lampes et objets de curiosité pour l’aménagement des 17 chambres et suites. Les pièces d’antiquité décorant chaque chambre témoignent de l’amour que portent les propriétaires à leur village, haut-lieu de la brocante et des antiquités.
Un restaurant au fil des saisons
Le restaurant Le Petit Henri a été confié au chef Olivier Bouzon qui révise chaque jour sa carte au gré du marché, des saisons et d’une inspiration bistronomique. Pièce forte de la salle, la cheminée centenaire devant laquelle on aime reprendre chaleur en hiver et le chariot à dessert qui serpente entre les tables. « Les recettes proposées s’appuient sur des produits du terroir provençal avec la volonté de se fournir localement et d’écouter les cultures agricoles de la région » assure la direction de l’hôtel. La fontaine typiquement provençale est au centre de la terrasse ombragée pouvant accueillir jusqu’à 85 couverts. On y sert, en été, le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. En hiver, on se réfugie au bar-salon de thé pour manger un gâteau ou un cake. En soirée, les fauteuils club en velours et le comptoir d’antan, la sélection de champagnes et de cocktails, renouent avec l’esprit des jazz-clubs chers aux propriétaires. Au milieu de la nuit, avant d’emprunter les marches de l’escalier en marbre, une liqueur de clémentine ou un Caraxès, savoureux mélange d’une eau de vie de poires et de rhum ambré, figureront comme les ultimes arguments d’un art de vivre so frenchy…
Au fil des siècles
Depuis 2016, l’hôtel de Chartres, comme on le dénommait en 1785, renoue avec ses heures fastes, le souvenir de la venue de l’impératrice Eugénie en 1867, pour l’inauguration du viaduc de Fontaine de Vaucluse, figurant parmi ses plus riches heures… Au fil des siècles, l’adresse a changé de nom ; ainsi du guide Michelin en 1900 qui évoque l’Hôtel Pétrarque et Laure jusqu’au rachat en 1969 par Henri Toppin pour y célébrer mariages, anniversaires, séminaires et repas de famille. Henri Toppin a exploité l’établissement jusqu’en 1989, l’année où l’un de ses fils, Jack Toppin, reprend le flambeau. Aujourd’hui la 3e génération, avec Julien Toppin, petit fils d’Henri, accompagné par Manon, sa femme, et Marco De Almeida, perpétue la tradition pour porter haut le flambeau familial.
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