Le même jour, un même menu local, et de saison, est partagé par tous les citoyens d’un même territoire… Voilà le pitch du Grand Repas et cette année, il sera servi le 20 octobre prochain avec, dans les Bouches-du-Rhône, un menu imaginé par le chef 3 étoiles de l’Oustau de Baumanière, Glenn VIel. Cette 3e édition nationale du Grand Repas, lancé pour la première fois en 2019, se déploiera sur 22 départements hexagonaux, avec une volonté : faire mieux qu’en 2021 où 21 000 repas ont été servis dans les restaurants de restauration collective et les restaurants traditionnels des Bouches-du-Rhône. « Cet événement affirme des valeurs fortes, expliquent les membres de l’association porteuse du projet. Il s’agit d’apprendre à bien se nourrir, à partager un moment de convivialité et, pour les jeunes, apprendre à manger bon et juste ».
Comprendre : manger des produits « issus d’une agriculture locale, de saison et bien moins nocifs pour l’environnement et notre santé car nous sommes ce que nous mangeons » a martelé Michel Basaldela, chef du restaurant le Grand Puech, à Mimet, l’un des acteurs de ce Grand Repas. Lors d’une présentation de l’édition 2022 du Grand Repas, au lycée professionnel la Cadenelle (Marseille 12e arr.), ce 14 septembre, les organisateurs ont pris les jeunes en formation à témoin : – Il a été prouvé qu’un étudiant qui partage ses repas avec ses potes réussit mieux ses études que celui qui mange seul ou les yeux rivés sur son téléphone ».
Un menu équilibré et savoureux
Outre ces principes premiers, le Grand Repas permet de valoriser tous les acteurs locaux de la restauration et de l’alimentation, des producteurs, distributeurs et les restaurateurs. Si des chefs étoilés par le Michelin s’engagent, d’autres moins connus mais tout aussi méritants, comme les chefs exerçant dans les cuisines de restauration collective ou les cuisiniers de restaurants traditionnels, répondent à l’appel. « C’est aussi une jolie façon pour tous de se parler et de confronter leurs méthodes de travail tout en tenant compte des obligations de chacun », a argumenté le directeur du lycée La Cadenelle, Romain Birot.
Le 20 octobre, tous les lieux de restauration vibreront à l’unisson : cantines scolaires, Crous, restauration collective publique ou privée, restaurants traditionnels, associations caritatives, EHPAD, centres hospitaliers, restauration solidaire, etc. Tous serviront le menu imaginé par Glenn Viel : Houmous de pois chiches, fêta, basilic, huile d’olive et citron confit ; Dos de cabillaud beurre blanc et tronçons de poireaux rôtis ; Faisselle pomme, miel ; Riz au lait caramel beurre salé, riz soufflé. Et si vous aussi, chez vous, vous participiez au Grand repas ?
Voyants au vert pour les collèges des Bouches-du-Rhône
113 collèges du 13 ont signé une charte de la restauration scolaire. Cette dernière promeut les bonnes pratiques et les valeurs communes de la restauration scolaire : une alimentation saine et de qualité, de bonnes conditions d’accueil, une cuisine responsables et durable, figurent parmi les 8 engagements à tenir par les établissements signataires. En contrepartie, le Département verse une subvention aux collèges de 50 centimes par demi-pensionnaire et par semaine pour acheter des produits frais, locaux et labellisés (au sens de la loi Egalim). Depuis 2018, le montant de cette subvention avoisine 1 million d’euros par an.
Guerre en Ukraine, dérèglement climatique, dérégulation mondiale… Beaucoup s’inquiètent des conséquences d’une inflation galopante et, en particulier, craignent une augmentation des tarifs des cantines scolaires. Il y a peu, le Département a annoncé sa décision de ne pas répercuter l’inflation sur les prix de la demi-pension qui restent donc les mêmes qu’en 2021. Pour la rentrée 2022, le tarif du repas a été maintenu à 3 €, soit 420 euros par année scolaire (pour le forfait de base à 4 repas par semaine).
Photos DR et ©Virginie Ovessian
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