Isabelle Brémond, la directrice de Provence tourisme, l’organisme en charge de l’organisation et de la promotion de MPG2019 révèle au Grand Pastis quels seront les événements qui ont eu le plus de succès cette année et lesquels seront reconduits l’an prochain. Entre points forts et points faibles, elle explique, bien au-delà de la gastronomie, quels sont les enjeux environnementaux, économiques et sociétaux qui sous tendent ces manifestations.
Quel est l’événement dont vous êtes le plus fière ?
Isabelle Brémond : Je dirais… Il faut vraiment que je n’en donne qu’un ? Les Dîners insolites car c’est un projet qui a irrigué tout le territoire, c’était une initiative qui valorisait tout à la fois un chef et sa brigade, des producteurs du cru et le patrimoine naturel… Trois valeurs très MPG2019. La mise en scène revêtait un aspect culturel, les cuisiniers ont été mis dans des situations extrêmes, c’est quelque chose qui a été unanimement apprécié. Et puis il y a eu le plus grand cours de cuisine avec ses 1000 participants. C’était fantastique de voir des jeunes, des vieux, des touristes, des grands, des néophytes se mélanger, la rencontre de l’autre c’était aussi une valeur forte pour nous.
Avez-vous un regret ?
J’ai beau réfléchir, non, je n’ai pas de regret. Probablement sur le terrain de la communication avons-nous peut-être été perçus un peu confus ? Mais c’était inhérent au déroulé de cette année qui, au plus elle avançait, au plus elle s’enrichissait de manifestations partout dans les Bouches-du-Rhône. MPG2019 a été une année d’accueil d’expérimentations, nous avons vécu ensemble une année d’aventures collectives. Il est très difficile d’être lisible lorsqu’il faut communiquer sur 1102 événements.
Isabelle Brémond : « De MPG2019, je retiendrai notre engouement pour être ensemble »
Y aura-t-il un MPG2020 ?
Oui, dix fois oui ! C’est absolument sûr car nous avons beaucoup travaillé sur la question des circuits courts et c’est primordial pour les populations du département. Les Bouches-du-Rhône sont le premier département français producteur de salade, de tomates, de riz, notre agriculture est très diversifiée et de très bonne qualité. De gros efforts sont faits pour maintenir le foncier agricole ; nous avons mené des projets fantastiques auprès des collèges et des maisons de retraite alors pas question de tout arrêter au bout d’un an. Nous avons pour ambition de devenir un département pilote en France sur les thèmes agricoles, de l’alimentation durable et responsable. Penser circuits courts c’est aussi penser à la planète !
Quels événements allons-nous revivre cette année ?
Avant de révéler quelques pistes, je peux annoncer que nous allons continuer à œuvrer pour l’attractivité du territoire en envoyant nos chefs à l’étranger. Sur place, nous allons rééditer le plus grand cours de cuisine du monde, non pas avec 1000 participants mais avec 4000 personnes. Peut-être pourra-t-on l’organiser sur la Canebière ? Les Dîners insolites seront maintenus et passeront de 18 à 30 soirées. Les pique-nique en vue seront reconduits également avec 3 dimanches programmés en septembre. Le festival de la pizza, les cooking shows seront aussi reprogrammés et optimisés. Allez, on va se remettre au travail…
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