Il a grandi à Allauch, entre Aubagne et Marseille, et fut l’un des chefs les plus ébouriffants du restaurant Lasserre. Il dirige un restaurant étoilé dans le XVIe arrondissement de Paris et a appris le métier à l’école hôtelière de Bonneveine. La fondation Louis Vuitton lui a confié la direction de son restaurant, le Frank, et il se désole de n’être plus revenu à Marseille depuis un an… Lui, c’est Jean-Louis Nomicos, cuisinier un macaron au guide rouge qui parle de Marseille avec une immense tendresse : « J’ai appris le métier en alternance chez René Alloin, lorsqu’il avait l’Oursinade, c’est lui qui m’a présenté Ducasse à l’époque. Le métier de chef est fait de rencontres, si tu ne fais pas de belles rencontres, tu avances avec peine » confie-t-il à l’heure du café, en fin de service déjeuner. Nomicos a quitté Marseille à 18 ans, c’était en 1985 et s’il revenait régulièrement revoir la famille à Allauch, il confesse n’être plus revenu « depuis un an. Alors ce sont mes parents qui sont montés nous voir, j’ai trop de travail » tempère-t-il.
« Dis donc, ça bouge drôlement à Marseille ! Avant, on entendait parler toujours des mêmes mais là, on parle de nouveaux cuisiniers, d’Alexandre Mazzia, et de plein de jeunes qui font bouger les lignes » s’exclame Nomicos, la voix teintée de fierté. Ses adresses fétiches sont aussi des classiques à l’instar de l’Epuisette au vallon des Auffes : « J’aime beaucoup Guillaume Sourrieu, c’est un chef et une cuisine qui me correspondent et j’ai aussi de grands souvenirs d’enfance chez Michel aux Catalans » raconte l’enfant des collines du Garlaban.
Egrainant les produits mythiques sur lesquels s’appuie sa cuisine, de l’artichaut violet à l’huile d’olive, « que j’utilise beaucoup », en passant par les asperges du Gaec Saint-Vincent « à côté de Pertuis » et les truffes de Jérôme Galis, Nomicos est intarissable sur le veau de lait, « une viande d’une grande tendreté, fine et délicate », et la bergamote de Sicile, « un agrume que j’adore ». Sans vouloir dire quels Marseillais connus lui rendent parfois visite, il se murmure que quelques hôtes du Sénat passent par son restaurant de la rue Bugeaud fréquemment, Jean-Louis Nomicos réfléchit « à un livre en lien avec le Frank ». Mais une chose est sûre, il va revenir à Marseille bientôt : « Pour aller voir un peu tous ces jeunes qui font parler de la ville et quand on entend ça à Paris, c’est super »…
Les Tablettes, 16, avenue Bugeaud Paris, XVIe ; infos et résas au 01 56 28 16 16.
Le Frank, 8, avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris ; infos et résas au 01 58 44 25 70.
Photos Julien Faure
Je confirme : j’y vais aussi souvent que possible lors de mes déplacements à Paris.
et je recommande à tout mon carnet d’adresse marseillais
pour la cuisine, l’accueil, la classe du décor, …et même le prix des menus
Bonjour Jacqueline.
Merci pour l’information, dés le mois de mars, je teste.
Bonjour Alain
Et aussi un autre chef marseillais expatrié Eric Rabazzani chez Denis FEtisson la place de Mougins : excellent
Bon appétit !!!!