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Journées jeunesse emploi tourisme : les collégiens au contact des pros

200 collégiens des Bouches-du-Rhône participent aux Journées jeunesse emploi tourisme pour découvrir les métiers de l'hôtellerie-restauration

Il y a eu un avant et un après Covid. D’un avis unanime, depuis 2020, les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ont traversé une crise de recrutement sans égal jusqu’alors. Après une année 2023 marquée par la coupe du monde de rugby et à quelques mois des Jeux olympiques, la formation et le recrutement sont au cœur des préoccupations. Depuis 7 ans maintenant, la Direction de l’Education du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône et Provence Tourisme, association en charge de la promotion touristique du 13, animent les JET, les Journées jeunesse emploi tourisme. Les 6, 8 et 9 février 2024, quelque 200 collégiens de 4e et 3e du département, tous volontaires, participent à une journée en immersion dans trois hôtels (1) à la découverte des métiers du tourisme.

« Le tourisme des quatre saisons permet de pérenniser les emplois »

Danielle Milon

Durant ces journées, les élèves découvrent le fonctionnement des établissements partenaires, au cours d’ateliers immersifs dans les hôtels du territoire. Ils endossent tour à tour le costume d’un réceptionniste, d’un chef cuisinier, d’un employé du service d’étage ou du service en salle.
« Nous voulons agir pour un tourisme ‘autrement’, c’est-à-dire promouvoir un tourisme étalé sur toute l’année et non plus concentré sur deux mois d’été, un tourisme vert qui défend la consommation de produits agricoles locaux et, par là même, qui soutient et entretient des filières d’excellence », annonce Danielle Milon, première vice-présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône. A lui seul, le tourisme, pèse 32 000 emplois dans ce département.

Les Journées jeunesse emploi tourisme pour réenchanter les métiers

« Nous avons peine à recruter car nos métiers affichent de fortes contraintes, reconnaît Laurent Allard, en charge des RH pour l’hôtel Sofitel Vieux-Port. Il nous faut réenchanter le métier ; chez nous, l’escalier social fonctionne encore assez bien. Au fil des ans, l’expérience et la bonne volonté permettent d’exercer de nouvelles spécialités et de progresser dans la hiérarchie ». Entre autres initiatives, l’hôtel 5 étoiles a noué des partenariats avec la table de Cana ou l’association des Etoiles et des Femmes « car ça crée du sens pour nos collaborateurs ».
Mais les choses changent et le ciel orageux est en train de s’éclairicir, le gros de la crise semble s’éloigner. Témoin, le proviseur du lycée hôtelier Jean-Paul-Passédat pour qui 2024 est la première année, depuis la crise Covid, « où les effectifs repartent à la hausse. Il y a l’amorce d’un nouvel intérêt des enfants pour la filière ». Un regain d’intérêt pour le métier et une parité souvent réclamée qui commencent à se manifester : sur un peu plus de 900 élèves du lycée hôtelier, on dénombre désormais 437 filles pour 518 garçons.

(1) Hôtel Sofitel Marseille Vieux-Port, hôtel Jules César à Arles et hôtel Renaissance à Aix-en-Provence.

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