Il y a une vie après le sushi. La preuve avec Kio Siku, échoppe japonaise installée au square Stalingrad, face aux Réfomés. A l’origine de cette implantation, il faut aller chercher du côté de l’équipe de l’Eclectique et de Pouce ! qui a confié les rênes de cet ancien kiosque à journaux à Samuel Kawakita, un franco-japonais à la fibre artistique assumée et à la gourmandise avérée. A la tête d’une petite équipe de 3 personnes en tout, Samuel propose des bowls (saumon, avocat, orange et salade de fenouil ; daurade, poivron mariné, courgette grillée, salade de fenouils et sauce vierge ; tofu mariné, salade de fenouil et courgette grillée, pommes de terre sautées), des makis, inari (poche de tofu frit) et de merveilleux mochi.
Mochi trop bons
La danburi curry se compose de morceaux de filet de daurade accompagnant des légumes en sauce curry. C’est servi chaud, agrémenté au choix de cébettes et oignon frit. Plutôt roboratif. On accompagnera ce bowl de mochis qui, eux, sont exceptionnels. Proposés au haricot rouge (le plus traditionnel), on les déguste au sésame, à la cacahuète, au chocolat, sakura (fleur de cerisier) ou au thé vert matcha. Le binôme citron et parfum cheesecake à la fraise est troublant de finesse et de délicatesse. Les petites boules se dégustent en deux bouchées et nous font prendre conscience des horreurs communément proposées un peu partout.
Alors faut-il succomber au dieu street food dans son temple du Kio Siku ? Oui si on aime la gastronomie japaonaise, la vraie, celle qui a banni l’umami à la sauce occidentale au profit de saveurs souvent plus exigeantes pour nos palais occidentaux. Oui pour le rapport qualité-prix oscillant autour des 13 € le repas et oui, enfin, pour la gentillesse et l’esprit pédagogue de l’équipe. Un voyage au pays du soleil levant sans besoin d’en passer par Marignane…
Kio Siku, 5, square Stalingrad, Marseille 1er ; de 11h30 à 21h30. Fermé le week-end. Formules de 11,50 à 20 €.
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