La porn food est-elle obligatoirement « moralement sale » ? Beaucoup le pensent mais certains acteurs dans ce domaine se distinguent par l’éthique dont ils accompagnent leur démarche. Caroline et Nicolas sont de ceux-là. Après avoir exercé 16 ans dans la restauration traditionnelle, Caroline s’est mise à rêver d’autonomie, portée par son compagnon qui partageait la même ambition. Le couple a donc fondé l’Apéro du 13, petite société traiteur spécialisée dans la livraison de brunches, « mais on voulait aller au-delà en proposant des choses encore moins chères pour une clientèle que nous ne touchions pas », se remémore Caroline.
Un garage dans une rue improbable, des travaux menés au grand rythme et voici que le Kiosque de Mamie, un hybride entre la cabane et la dark kitchen, se lançait dans l’arène. Quatre mois durant, Caroline a réfléchi une recette de pain mêlant farine bien sûr mais également eau, beurre et levure. Des pains qui cuisent à la poêle et dont la physionomie varie selon la météo. « Tous nos teacks hachés de 125g viennent du boucher, on travaille un jambon cuit découenné et dégraissé, et nous faisons nos frites fraîches maison », enchaîne Nicolas, tout fier de la démarche. Les patates sont lavées, tranchées, cuites en deux temps, elles gardent leur peau ce qui leur confère un look rustique sympa. Sur la table de travail, des pots de basilic frais pour les sauces, voisinent avec des couverts en bois, des pailles en carton et des serviettes en papier recyclé.
La gamme se divise en croque et panini qui passent tous sous presse pour fignoler les cuissons. Comme dans tout croque, œufs au plat, mozza-pistou frais, cheddar-cordon bleu, jambon à la coupe ou poulet pané, composent les recette. Dans la version panini, on ne saurait que recommander le double cheese (250g de viande de bœuf) ou le montagnard composé de cheddar, steack haché et galette de pommes de terre. Le « préféré de Mamie » (à base de fromage de chèvre, tomates, cheddard et un filet de poulet pané arrosé de pistou) viendra à bout des plus gros appétits. A partager et à tremper dans une sauce barbeuc’, les tenders Big de poulet sont (surgelés) mais bien frits, donc croustillants, donc hyper bons.
Alors faut-il aller au Kiosque de Mamie ? Non, n’y allez pas car rien n’est prévu pour manger sur place. En revanche, le couple livre à domicile et mieux vaut commander par le biais du Grand Pastis, ça leur évitera le racket de 30% imposé par les plateformes. Allez-y mollo, un sandwich par personne suffira et vous laissera un peu d’appétit pour une dessert maison type bakhlava ou un muffin au Nutella et KitKat (un suicide calorique). Après, il faudra sortir en club pour digérer tout ça. Le couple est charmant, l’adresse d’une hygiène irréprochable et la démarche, d’une éthique qui force le respect. On kiffe.
Le Kiosque de Mamie, on commande au 06 99 49 49 18 (de 10 à 20 €) et on zieute sur instagram.
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