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Restaurants en Provence

La Relève, à Marseille

restaurant restaurantUne fois n’est pas coutume, à la question : « Faut-il y aller ? » on vous répond illico presto : oui. Mais avant de téléphoner et de réserver, mieux vaut lire ces quelques lignes, histoire de savoir où vous allez mettre les pieds. Ce bar de quartier a été racheté par Hugo Noël (la Cave de Baille, 5e), Arnaud Carton de Grammont (le Café des Epices, 2e) et Edouard Giribone (le Comptoir d’Edouard, 8e). Les trois amis-restaurateurs appartiennent à la mouvance fooding-bobo-neobistrot et ont demandé à Greg Hessmann de diriger cette affaire. Si tout a été rénové et rafraîchi, l’ensemble est resté dans son jus. On n’y écoute plus Radio Star et la clientèle a évolué : aux piliers de comptoirs se sont substitués des quadras et quincas qui se tapent dans les mains comme des ados attardés. A midi, sur Jazz radio on écoute Duke Ellington et des pubs pour Leclerc et Intermarché. L’ardoise est carrément bien troussée, proposant en entrée, une terrine, une poutargue de mulet, des anchois marinés, une assiette de fromages affinés. On poursuivra avec un hachis parmentier ou un pavé de thon. L’assiette de jambon cru (6 €) est irréprochable et très copieuse, comptant quatre belles tranches. Le pavé de thon était promis bleu mais il est arrivé rosé et blanc par endroits. Aïe, aïe, aie… la cuisson ratée, ça ne pardonne pas. Heureusement, la purée de pommes de terre douces et la tombée de fenouil et poireaux est parfaite. Ici, les desserts ont été préparés le matin même : île flottante, salade de fruits et gâteau au chocolat. Celui-là, il ne rigole pas. Très cacaoté, très peu sucré, il est juste cuit pour croustiller en surface et dégouliner sur la cuillère. Du grand art qu’une quenelle de crème battue à peine sucrée vient chapeauter. Alors faut-il y aller ? On vous a déjà répondu ! Bien sûr, en moins de 6 mois, l’adresse ne sait plus où donner de la tête avec 24 places assises seulement, les retardataires ou les inconscients qui s’imaginent qu’on les attend mangeront sur un tabouret au comptoir. Quant au soir, broutilles à grignoter et verres de vin en quantité. Des profs de natation du Cercle des Nageurs voisin (salut Pascal) aux hipsters qui désertent le Duke, on ne sait plus où regarder. La relève est assurée.

41, rue d’Endoume, 7e arr. Résas au 04 95 09 87 81.
Carte 28 € environ. Pain : 14/20 – café : 11/20.

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