Une ruelle du Panier, un petit immeuble 3 étages du XVIIIe et un petit couloir qui mène à une courette arborée. C’est là, dans une cave voûtée, que Bertrand et Sinclair ont lancé la production de leurs bouteilles de kombucha. Les deux amis, qui se sont connus au lycée, ont aussi en commun leurs origines vosgiennes : Epinal pour Bertrand, le blond, et la moyenne montagne vosgienne pour Sinclair, le brun. Après des études de communication à Nancy, Bertrand a vécu un temps en Amérique du Sud avant de revenir dans l’ancienne capitale du duché de Lorraine, pour travailler dans un bar à bières, « c’est là que j’ai découvert les secrets des boissons fermentées« , confie-t-il. Suit un autre séjour en Australie où il découvre le kombucha : – Lorsque le Covid est arrivé, je suis rentré en France et suis venu voir Sinclair qui vivait déjà à Marseille. J’ai eu un coup de cœur pour la ville. J’y suis resté et j’ai commencé à faire du kombucha dans ma cuisine ». La Tisse
« La Tisse, ça veut dire pétillant en provençal »
Ce qui se limitait à un jeu de créations de recettes aux premiers jours a vite évolué : – On utilise de la mère de kombucha, bien sûr, mais notre recette a diminué les volumes de sucre, nous avons augmenté les quantités et temps d’infusion du thé, on a aussi joué sur les températures », précise Sinclair, soucieux de soulever les particularités du kombucha de La Tisse. La boisson aux multiples vertus peut être aromatisée avec à peu près tout mais la gamme des deux amis et associés ne compte que deux références : menthe-romarin et maté-citron. « Nous sommes les seuls à nous être lancés dans une production à échelle marseillaise, détaille Sinclair. On produit tous les 15 jours, soit 400 litres par mois pour quelque 1 000 bouteilles ».
Le kombucha, une boisson vivante
La marque est née le 3 mai 2023 et n’est pas encore rentable, les deux amis sondent le marché et testent leur boisson mais s’avouent heureusement surpris par la demande. Leur première cible : les cafés, hôtels et restaurants, quelques bistrots et tables dans la mouvance bio, équitable voire végétarienne. « A l’exception du thé et du maté, nous nous approvisionnons en local. Le citron arrive de la Serre aux agrumes à 30 km de Marseille, le romarin est cueilli sur les flancs de Sainte-Victoire ».
Peu à peu, les bouteilles dessinées par Nicolas et au graphisme singulier de Melina conquièrent Marseille. Pour demain, les deux amis ont investi dans du nouveau matériel afin de monter en capacité. Bien que venus du Grand Est, les deux entrepreneurs ont même baptisé d’un mot provençal leur kombucha à boire frais, pour profiter de son caractère ultra désaltérant. Les deux Vosgiens sont heureux de l’accueil que les Marseillais réservent à leur boisson vivante, « cette ville est ouverte sur le monde, le soleil est là et c’est facile de créer du lien ici ». Ils sont même à la recherche d’un local plus grand pour les accueillir. Bon signe.
La Tisse, de 3,80 à 4,60 € les 33cl et en 75 cl. Infos et commandes via Instagram.
Mais c’est quoi le kombucha ?
Cette boisson appartient à la tradition chinoise et se fabrique exactement de la même façon que nos bons vieux vinaigres. On boit du kombucha depuis des millénaires en extrême Orient et dans certaines contrées d’Europe de l’Est. On dit qu’il est souverain pour renforcer nos défenses immunitaires, favoriser la digestion, nous aider à garder une belle peau, être plein de vie et nous sentir bien. C’est la boisson magique pour réparer notre microbiote !
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