Chez Le Lapin le Blanc, en référence à Lewis Carroll et son fantasmatique « Alice au pays des merveilles », tout est fait maison : des pâtes à la poêlée de légumes, jusqu’au gravlax de saumon. Amélie Nogier aime autant cuisiner les pâtes que la viande et surtout la caille : – En été, les clients en mangent peu alors j’attends l’hiver » se raisonne-t-elle. Pour ce qui est des pâtes elle tient à les concocter elle-même pour qu’en salle « on dise que c’est fait maison. On passe environ deux kilos de pâtes par jour, c’est énorme. Les gnocchis sont simples et bons lorsqu’ils sont accompagnés des petits légumes que je vais chercher chez Adam, à la ceinture verte à Avignon ». Pour Amélie, le lien avec les fournisseurs est primordial : « Appréhender le produit dans son état naturel cela me fait rêver et les échanges avec les producteurs m’aident à imaginer de nouvelles recettes ». Amélie et Mélanie ont élaboré une carte concise car tous les plats sont cuisinés le jour même, au gré des arrivages.
« Le dimanche, c’est spécial »
Petit à petit, lorsque les touristes laisseront place aux autochtones, elle élaborera une cuisine « plus complexe, originale et moderne » avec des assiettes à partager comme des tapas étonnantes et déstructurées. Tout cela dans une atmosphère conviviale et entourée d’expositions de photos. La salle compte une trentaine de couverts et dix mange-debout en terrasse. Après le festival d’Avignon, « le dimanche midi on élaborera un brunch et le soir nous proposerons quelque chose de diffèrent. On ne sait pas encore quoi, mais ce sera spécial car le dimanche est un jour spécial ». La cuisine d’Amélie Nogier est accessible. Elle y tient car lorsqu’elle travaillait dans des établissements de standing ses proches ne pouvaient y réserver par manque de moyens. Un regret vite balayé car depuis qu’elle a ouvert le Lapin blanc, la famille est venue « déjeuner deux fois ; je tiens à ce que les clients mangent bien et que ce soit abordable ».
Marie Riera ; photo M.R.
Le Lapin blanc, 101 rue Bonneterie à Avignon. Infos au 04 90 01 71 70. Fermé le mercredi.
De Ducasse à Pietravalle
A 21 ans, Amélie cuisinait déjà pour le Bistrot du Port à Porto Vecchio en Corse. Son cursus professionnel compte de nombreux restaurants gastronomiques parmi lesquels Christian Etienne et Bruno d’Angelis (hôtel de l’Europe) à Avignon. De la Trattoria d’Alain Ducasse à Monaco, elle raconte : – Lorsque je suis arrivée on était 30 commis ; à la fin de mon contrat, j’étais chef de partie. Sur trente nous n’avons été que deux à gagner des galons ». Sans oublier Florent Pietravalle avec qui elle est restée 2 ans à la Mirande.
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