« Comment je me définis ? C’est une grande question… Lorsqu’on me demande ce que je fais, je réponds que je fais de l’événementiel mais ce mot ne me plaît pas car c’est un peu fourre-tout et chacun y met ce qu’il veut dedans ». Ben avale sa dernière gorgée de café au bar de l’Horloge. Ce Marseillais né à la Capelette, il y a 23 ans, organise quantités de soirées dans la ville et figure parmi les valeurs montantes pour « ceux qui sortent ». « Je préfère parler de projet plutôt que d’événement, mon activité touche au commerce, à la mise en relations, à l’organisation de soirées et la mise en lien d’intérêts communs »… Bac STG en poche, Ben a poursuivi ses études avec un BTS management des unités commerciales « parce que c’était cohérent avec mon premier diplôme, justifie-t-il. J’ai ensuite embrayé avec une licence management à Lyon et c’est à ce moment-là que j’ai découvert le monde de l’événementiel ». Parce qu’il a toujours voulu entreprendre, Ben entre dans l’entreprise familiale de nettoyage de locaux industriels et d’entreprises : « Mon père a orienté l’entreprise vers le développement durable en utilisant, par exemple, de l’eau pure pour éviter l’usage de détergents, poursuit Ben. Mais c’est difficile de travailler en famille, chacun ayant du mal à faire des concessions sur sa propre vision ».
Dernier voyage ? Au ski, à Risoul ; le ski c’est ma passion, c’est là où j’ai appris à marcher
Un plat ? un shirashi saumon-mangue et avocat ou un plat de Christian Ernst, un ceviche de poisson à la mandarine
Un vin ? Il sera blanc, sec et fruité
Un son ? Daft Punk
Une marque de fringues ? The Kooples
Une injure ? Merde !
Le meilleur endroit pour lui dire « je t’aime » ? Le petit port de Malmousque, le plus bel endroit au monde
Une crainte ? Je ne sais pas
Dieu ? Je crois à autre chose
Qu’y a-t-il de plus à gauche chez toi ? Ma montre
… et à droite ? Mon téléphone dans ma poche droite.
Les années sont passées, Ben s’est fait une place et un prénom : « L’Effet Mer c’est un projet, je fais quelque chose pour Marseille qui me correspond et qui a du sens pour le public. L’idée, c’est que les gens qui viennent à mes rendez-vous s’y sentent bien, ils savent qu’ils vont bien y manger, y boire de bons vins et de bons cocktails ». Et, last but not least, Ben imagine toujours une expo photo ou un espace d’exposition de créateurs marseillais issus des mondes de la mode ou du design pour donner du corps à ses soirées. « Il y a de la place pour tout le monde, la ville a besoin de ça, assène le jeune entrepreneur. Moi, je cible une clientèle de jeunes cadres et dirigeants, des indépendants, une clientèle établie entre 30 et 45 ans avec un pouvoir d’achat ».
Comment s’imagine-t-il dans 5 ans ? Ben rit : « Je me suis fixé pour objectif de m’acheter une Mustang ! ». Avec une moyenne d’une vingtaine de soirées par an, Ben revendique « l’âge de prendre des risques » et confesse toujours vivre « avec l’idée que rien n’est jamais acquis et que l’on apprend sans cesse, autant de ses victoires que de ses défaites ». Actuellement en « projet » avec Christian Ernst dont il assure les soirées jusqu’en mars, Ben confirme sa « volonté de faire de plus en plus de BtoB, de faire de plus en plus d’événementiel privé ». Pardon : de plus en plus de « projets » privés…
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