Les amateurs d’ambiances béton-IPN seront servis. Dans les anciennes usines de la Seita, qui réveillent toujours une nostalgie dès qu’on évoque ce passé industriel, ont été aménagés résidences d’artistes, lieux d’expos, théâtres, café, bibliothèque, espaces conférences et un restaurant. En ce moment, on mange dehors, en terrasse au soleil mais, à l’intérieur, la salle vaut le détour par son impressionnante taille. Finalement, tout y a bien été pensé car on ne se sent guère perdu là dedans. La carte, imprimée sur une simple feuille A4, se distingue par son académisme : saint-marcellin coppas et roquette, salade César, spaghetti carbonara, risotto moules parmesan, tartare de boeuf à l’italienne ou entrecôte (300g BVA) accompagnée de frites. Les artistes ça aime bien choquer et déranger mais attention, faut pas déconner avec la nourriture.
A l’image de la carte, la réalisation est très sage, très convenable et on savoure de jolies assiettes. Le chef, par exemple, a eu la très bonne idée de pimenter la farce mozza-chorizo-brousse des encornets et ça donne une belle énergie à l’assiette. quelques gnocchis de ci-de là auraient mérité un assaisonnement tout aussi nerveux mais l’ensemble est de bonne facture. L’andouillette 5A est escortée de frites maison et d’une jolie sauce à la moutarde. La César est sans reproche et le repas se passe dans une bonne ambiance avec un serveur cool comme l’endroit l’exige.
Une coupe de fraises-chantilly ? une pana cotta coulis de pulpe de mandarine ? un semiffredo amandes coulis de framboises ? On hésite devant ces desserts aux tarifs très serrés, de 4 à 5 €. Alors faut-il y aller ? Bien sûr que oui car on sent poindre dans ces Grandes tables, le souci de bien faire et de régaler les autochtones comme les clients de passage. Une adresse entre cabaret aléatoire et skate-park couleur béton…
41, rue Jobin, Marseille 3e arr. ; résas au 04 95 04 95 85. Environ 20-25 €.
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